« Le syndrome de l’hippocampe » : bébé, voyage et féminité !

Bonjour tout le monde ! Il y a quelques semaines, les éditions Mazarine m’ont envoyer le roman de Zoé Brisby qui paraît aujourd’hui : Le syndrome de l’hippocampe.

Lauréate du Mazarine Book day l’an passé pour L’habit ne fait pas le moineau, j’avais hâte de découvrir son nouveau roman. Mille mercis Zoé pour tout (et la dédicace) et Florian pour l’envoi.

C’est quoi le pitch Holly ?

Le syndrome de l’hippocampe est la recherche du père parfait.
Plusieurs critères doivent être réunis : esthétique, génétique, social… Sans oublier le critère le plus variable : le charme. La somme de tous ces facteurs crée alors le parfait hippocampe.
Lorsque, à 35 ans, Brune se rend compte que la rencontre tant espérée ne se fera pas, elle décide de bouleverser l’ordre naturel des choses et de faire un enfant… toute seule.
Accompagnée de sa meilleure amie Justine, militante végane ayant plus d’un tour dans son sac, elle part au Danemark dans une clinique choisir sur catalogue celui qui pourrait lui convenir.
Avec la complicité de Gunnar, capitaine Haddock danois à l’accent belge, elle commencera sa quête du donneur idéal. L’hippocampe qui transformera le rêve de Brune en bébé.

Une comédie pétillante sur les femmes d’aujourd’hui.

On en pense quoi ?

Je l’ai terminé hier et j’ai encore des étoiles plein les yeux. Un gros gros coup de cœur pour cette belle histoire, drôle, fraîche et pétillante mais pas seulement.

On suit donc l’histoire de Brune. A trente-cinq ans, cette auteure de romans pour enfants se désespère de trouver l’homme avec lequel elle fondra une famille. Manque de chance, la rencontre n’a (toujours) pas eu lieu. Foutu pour foutu, Brune décide de prendre les devants et donc d’avoir seule cet enfant qui la rendra heureuse et complète.

En furetant sur le net, elle tombe sur un site danois pour concevoir un bébé en choisissant elle-même le futur père pour avoir le bébé parfait. Oui mais voilà, un bébé sur Internet c’est bien mais si on ne connaît pas les origines c’est moyen. Alors ni une ni deux, sa meilleure amie Justine, militante végane, lui organise un séjour au Danemark pour – en plus d’aller faire un bébé – apprendre à connaître le pays dont son futur petit être aura 50% de patrimoine génétique en commun avec lui.

Ces deux femmes aux caractères et mode de vie opposés vont alors partir en quête du bébé de Brune. Et si ce périple leur permettait aussi de voir la vie autrement et plus belle encore ?

Le syndrome de l’hippocampe est un petit bijou, un roman semblable aux matriochkas : alors qu’on pense connaître le genre littéraire, on en découvre un autre et puis encore un autre. J’ai littéralement dévoré ce roman. On pense d’abord avoir affaire à une comédie pétillante pour passer un bon moment mais ensuite, on se retrouve face à un feel good où les deux jeunes femmes se (re)découvrent avant de finalement aller encore plus loin et de devenir une ode aux femmes. Rien que pour cela, il FAUT lire ce roman !

Chacune de ses deux femmes m’ont touchée à leur manière. Si au niveau de l’âge je me rapproche plus de Justine, c’est en Brune que je me suis pleinement retrouvée. En effet, j’ai plein de points communs avec elle notamment cette histoire d’enfant. Comme elle, j’ai envie d’avoir un enfant mais à presque trente ans (dans quelques jours), je supporte de moins en moins les remarques sur ce sujet. De ce fait, cette envie d’avoir un enfant me parle (même si je suis prête à attendre encore avant d’en avoir un) et je comprends son souhait d’en avoir un, avec ou sans père.

Quant à Justine, c’est le rayon de soleil de ce roman. Elle est drôle, fantasque et une vision de la vie totalement déroutante. Son côté militant la rend unique en son genre et son humour est top ! Elle a plus d’un tour dans son sac et cela offre de belles scènes (le coup du pédalo restera ma préférée). Elle m’a fait penser à Maxine (ndlr : l’héroïne du Moineau) parfois comme quoi, on sent bien le style de Zoé Brisby. Elle est douée pour créer des personnages uniques à l’humour ravageur.

J’ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires que les filles vont rencontrer au fil de leur voyage. D’abord Gunnar, le Haddock roux des temps modernes puis ensuite Hans le thésard blond. Ces deux-là ajoutent un petit plus à l’histoire de Brune et Justine et permettent aux filles de prendre conscience que leur quotidien et leur vie ne sont peut-être pas aussi parfaits.

J’ai trouvé vraiment chouette cette idée de découvrir le Danemark avant de concevoir un bébé parce que ainsi, Brune et Justine doivent faire face aux us et coutumes tout en nous faisant rire. Zoé Brisby maîtrise bien le sujet et j’ai découvert un pays que je ne connaissais pas et que maintenant j’ai envie de découvrir.

J’aime toujours autant la plume de Zoé Brisby. Il y a cet humour certes mais aussi cette sensibilité et cette justesse dans la description des sentiments qui fait qu’on s’attache facilement aux personnages, qu’on s’identifie à eux. Et surtout il y a les thèmes qu’elle a choisi de mettre en avant qui font qu’il faut VRAIMENT découvrir Le syndrome de l’hippocampe.

Comme je l’ai dit plus haut, Le syndrome de l’hippocampe propose différents genres littéraires. On a la comédie qui rend le roman drôle et léger notamment avec Justine et ses idées farfelues. Puis ensuite, on part dans du feel good puisque petit à petit, les deux filles prennent conscience qu’il manque quelque chose à leur vie ou bien que ce qu’elles souhaitent faire n’est pas forcément la réponse à toutes leurs questions. Entre Justine qui se pose des questions sur son couple et Brune qui … (je vais me taire pour ne pas spoiler) bref ! Et enfin, la chose que je trouve géniale et qui est le gros point fort de ce roman c’est la maternité et la féminité.

Parce que oui, avoir des enfants restent parmi les choses les plus logiques de la nature. C’est un sujet d’actualité. Par exemple, comparons ma mère et moi au même âge. A trente ans, elle avait déjà trois enfants alors que moi, je suis célibataire et qu’aucune vie ne grandit en moi. Au final, à travers le personnage de Brune, Zoé Brisby a souhaité mettre les femmes en avant et sur leurs choix de vie. Depuis quand faut-il un homme pour être mère ? On peut avoir un enfant seule. Ce n’est pas à la société de faire les femmes mais aux femmes de se construire elles-mêmes. Avec ou sans enfant. Le syndrome de l’hippocampe est donc un roman féministe et ça, j’adore !

Pour finir, j’ai adoré la fin qui conclut mais qui laisse aussi au lecteur le choix de voir une suite. Encore une fois, j’ai imaginé un film en lisant ce roman et si j’arrive à le faire, c’est que le roman est forcément réussi. Il y a aussi un petit clin d’œil au Moineau pour mon plus grand plaisir. Non vraiment, un sans-faute !

Conclusion

Une nouvelle pépite, un nouveau coup de cœur pour le roman de Zoé Brisby. Une belle aventure au pays des danois une femme qui désire un enfant et une militante végane à l’humour tordant et aux idées qui font rire. On a donc des scènes cocasses, un humour tordant mais aussi une ode aux femmes et à la définition même de la femme d’aujourd’hui. On passe de beaux moments qu’ils soient drôles, tendres ou touchants. Merci Zoé Brisby pour cette lecture. Vraiment. J’ai hâte de découvrir le prochain !

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