« Les jours où je suis née », mon plus gros coup de cœur !

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, je vous parle de la sortie du jour chez Hugo Roman : Les jours où je suis née de Valérie François. Quand on m’a proposée de découvrir ce roman qui a été auto-édité l’an passé, je n’ai pas hésité. Le sujet m’a de suite captivée. Mille mercis à Marion pour l’envoi !

C’est quoi le pitch Holly ?

Paul Becker est un homme comblé. Après plus de quinze ans de recherches éprouvantes, il s’apprête à ramener à la maison sa fille Lily-Rose, enlevée au Vietnam quand elle était bébé. Avec son enfant adoré à ses côtés, il pourra enfin recommencer à vivre.

Dans l’avion qui descend vers Paris, Luu-Ly est anxieuse. Elle ne rêve que d’une chose : aller à l’école. Mais saura-t-elle s’adapter, elle qui n’a connu que la vie dans les champs au Vietnam, une enfance à dissimuler ses cheveux blonds sous son foulard ? Autour d’elle, tous parlent de celle qui l’a élevée comme d’une criminelle, mais dans son cœur, elle restera sa mère. Elle sait que, quelle que soit la distance, leur lien ne se rompra jamais.

Devenue Lily-Rose Becker, va-t-elle pouvoir recoller les morceaux d’une vie brisée ? Parviendra-t-elle à tenir la promesse faite à sa mère Minh Tâm lorsqu’elle était enfant ? Et comment va-t-elle concilier ses deux identités ?

On en pense quoi ?

J’ai fini ce roman la semaine dernière et si vous avez suivi mes réseaux sociaux, vous avez compris que ce roman a été un véritable coup de cœur. Mais pas n’importe quel genre de coup de cœur. Un de ceux qui vous frappe de plein fouet et qui vous marque à jamais. Les jours où je suis née est LE meilleur roman que j’ai lu depuis le début de l’année et même probablement le meilleur depuis longtemps.

On suit donc l’histoire de Lily-Rose. Alors qu’elle a à peine quelques semaines, elle est enlevé au Vietnam par Minh Tâm, une jeune femme en mal d’enfant. Élevée avec beaucoup d’amour, elle s’appelle désormais Luu-Ly. Sa mère ne lui a jamais caché ses origines et même si la vie n’est pas facile tous les jours, elle l’accepte. Jusqu’au jour où le passé la rattrape.

Paul Becker, son père biologique, finit par enfin la retrouver et la ramener en France, là où elle aurait toujours du être. Elle se découvre une autre famille et une vie totalement différente de celle qu’elle a connue. Elle va tenter s’adapter à cette nouvelle vie même si une part d’elle est toujours liée au Vietnam. Alors comment faire quand on a connu deux cultures, deux identités ? Comment concilier ces deux identités qui font d’elle celle qu’elle est ?

La quête identitaire … c’est la base de ce roman. J’avais une idée de ce que j’allais découvrir et ressentir puisqu’il y a quelques années, j’ai lu un roman parlant lui aussi d’un enfant enlevé. Mais Les jours où je suis née m’a pris par surprise et j’ai été transportée par un déferlement d’émotions qui m’ont totalement chamboulée. Même encore aujourd’hui, alors que vous êtes en train de lire ma chronique, je ne m’en suis toujours pas remise.

L’héroïne, Lily-Rose, a été enlevée bébé et a donc vécu une vie qui n’est pas censée être la sienne. Cependant, elle a toujours su que Minh Tâm n’était pas sa mère biologique. Cette dernière n’a jamais caché à sa fille cette erreur qu’elle a commise et dont les conséquences la dépassent encore aujourd’hui. Sous le nom de Luu-Ly, on va la voir grandir et évoluer dans ce pays qu’est le Vietnam, le pays où elle est née. On va aussi la voir vivre la vie difficile des vietnamiens et affronter le regard des autres.

Et puis tout d’un coup, tout bascule. Luu-Ly est séparée de sa mère et se retrouve parachutée dans un autre univers avant de retrouver son père, Paul, et donc de partir en France. Au-delà du choc culturel et de voir son monde en quelque sorte s’effondrer, on va la voir s’adapter rapidement à cette nouvelle vie mais tout en gardant au fond d’elle sa vie au Vietnam.

Je … rien que le personnage de Lily-Rose est incroyable. La quête identitaire est exploitée de fond en comble et les choix faits par Valérie François … je suis impressionnée. L’auteure a choisi de proposer des décisions différentes de celles auxquelles on est habitué à lire dans ce type d’histoire. Luu-Ly ou Lily-Rose accepte d’avoir deux identités et contre toute attente, elle n’éprouve aucune rancœur pour ce qui lui est arrivé. Elle n’en veux pas à Minh Tâm de l’avoir arrachée à son père et n’en veut pas à ce dernier d’avoir mis autant de temps à la retrouver.

Et ce qui rend Les jours où je suis née et Lily-Rose aussi bouleversants c’est la façon dont sont exprimés les sentiments. On ne nous épargne rien des ressentis de l’héroïne mais en même temps, les sentiments sont si approfondis, si développés que cela est parfois troublant (dans le bon sens du terme). Je suis suis demandée où Valérie François avait puisé pour présenter un tel personnage. Il y a forcément du vécu derrière, ce n’est pas possible. Ou bien alors, elle est capable de créer des personnages avec une psychologie remarquable. Et tout ça dans un premier roman ! C’est juste incroyable.

Lily-Rose est tiraillée entre ses deux identités, traumatisée par ce qu’elle ressent pour ces deux parents. Est-elle capable d’accepter et d’apprendre à connaître Paul afin de le voir comme le père qu’il aurait toujours du être pour elle ? Mais pourquoi renoncer à sa mère, celle qui l’a élevée et celle qu’elle a toujours connue ? Ce sont ces questionnements, cette dualité en elle – Luu-Ly et Lily-Rose qui entrent en collision pour ne faire qu’une seule et unique personne – qui sont le fil rouge, le cheminement de ce roman.

Impossible de ne pas s’attacher à Lily-Rose et de ne pas la comprendre. On ne peut que avoir envie de la voir évoluer et trouver un moyen pour que ses deux cultures, ces deux parties d’elle, puissent exister ensemble sans faire de l’ombre à l’autre. Parce qu’au final, peut importe ses deux vies, ses deux noms, puisque Lily-Rose n’a jamais pu se sentir à sa place. Au Vietnam, elle devait se cacher puisqu’elle était blanche et non comme sa mère. En France, elle était un ovni, une personne qui débarquait dans la vie de Paul Becker et dont elle ne savait rien. Il s’agissait aussi d’une culture à apprivoiser et la peur qui l’habitait au Vietnam va resurgir en France et donc l’isoler une nouvelle fois.

Au départ, la narration est troublante. D’abord dans la façon dont l’histoire est présentée et ensuite dans l’écriture. Valérie François a une plume magnifique, pleine de justesse et de pudeur mais tout en étant détaillé et ne cachant aucun secret. Elle nous donne tout sans rien demander en retour. Il n’y a pas un mot à côté. C’est un premier roman et il est parfait. Je n’ai rien à lui reprocher et ça me trouble (et ce positivement).

Puis il y a tous ces personnages secondaires qui gravitent autour de Lily-Rose, des personnages touchants pour certains mais qui jouent tous un rôle dans la quête de soi de Lily-Rose. J’ai été frappée, touchée par eux tous, de manière différente mais toujours avec douceur. Ils apportent tour à tour les clefs à Lily-Rose pour devenir cette jeune femme à la double culture et fière de l’être. J’ai refermé le livre avec des étoiles plein les yeux mais en même temps avec l’envie de rester encore dans cette histoire un long moment. Non vraiment, Les jours où je suis née est un instant suspendu dans le temps qui marque comme jamais.

Conclusion

Les jours où je suis née est MON coup de cœur intersidéral, une histoire troublante et bouleversante qui m’a fait passée par tout un tas d’émotions. Je ne suis pas sortie indemne de ma lecture certes mais tout de même nouvelle et pleine de bons sentiments. Le premier roman de Valérie François est parfait. Pas un mot à côté et les émotions sont au rendez-vous. Une quête de soi profonde mélangeant les cultures tout en les respectant. A lire absolument !

PS : suivez bien les réseaux sociaux car quelque chose se prépare …

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