« Jane Eyre », le roman de l’aînée des Brontë

Nouvelle chronique, nouveau classique ! Ce mois-ci, en plus de Emma de Jane Austen, Hugo Roman a sorti dans sa collection de classique poche Jane Eyre, le célèbre roman de Charlotte Brontë, la sœur aînée de la fratrie.

Après avoir redécouvert mon classique préféré qu’est l’unique roman de la cadette des soeurs Brontë puis le plus célèbre de la benjamine, il était donc temps pour moi de me replonger dans celui de Charlotte. Les trois sœurs, à l’époque, ont dû publier leurs romans respectifs sous pseudonyme (Currer, Ellis et Acton Bell). J’avoue avoir eu du mal à ma première lecture de Jane Eyre que je n’ai jamais eu envie de le relire (alors que j’ai une sublime édition numérotée illustrée par Nathalie Novi dans ma bibliothèque). Il m’aura fallu attendre la réédition par Hugo Roman pour oser (et parce que comme j’avais reçu ceux des autres sœurs, je voulais aussi pouvoir les avoir dans la même collection). Mille mercis à Jessica pour l’envoi !

C’est quoi le pitch Holly ?

Orpheline dès son plus jeune âge, recueillie par une tante qui la maltraite, Jane Eyre est envoyée à dix ans en pension, dans l’hostile institution de Lowood.

Malgré une enfance malheureuse, puis une éducation rigide, Jane Eyre s’adapte. Avide de connaissance et désireuse d’apprendre, elle étudie sans relâche et devient institutrice, avant d’être engagée comme gouvernante au château de Thornfield. Là, au coeur de la campagne anglaise, dans l’austère bâtisse où elle est chargée d’instruire la jeune Adèle, elle tombe éperdument amoureuse du riche et noble Edward Rochester, le propriétaire des lieux.

Un sentiment qui paraît réciproque. Mais Thornfield et son maître abritent un lourd secret, et les obstacles seront nombreux.

On en pense quoi ?

Et bien cette nouvelle traduction m’a fait de nouveau aimer ce roman gothique. Pourtant, cela n’était pas gagné, vraiment. Quand je déteste, je déteste mais là, j’ai réussi à prendre plaisir à redécouvrir l’histoire de Jane Eyre.

Quand ses parents disparaissent, Jane Eyre se retrouve confiée à sa tante. Alors qu’elle espérait de nouveau retrouver un cocon familiale rassurant, elle se retrouve face à une tante pas du tout ouverte à la proximité et aux échanges. Pire encore, ses cousins se débrouillent pour lui mener la vie dure et sa tante les suit. Non décidément, ce n’est pas l’idéal.

Pour être tranquille, sa tante l’envoie à Lowood dans l’espoir que cela lui fera du bien et la remettra dans le droit chemin. Si au départ, l’éducation rigide n’est pas évidente, Jane Eyre finit par s’adapter et se prendre de passion pour les études. Sa soif de connaissance lui ouvrira les portes d’un poste d’institutrice avant celui de gouvernante auprès de la jeune Adèle. Le tuteur de cette dernière, Edward Rochester, ne laisse pas Jane indifférente. Elle finit par en tomber amoureuse. Pourtant, Rochester cache bien des choses alors est-elle prête à les accepter ?

Quelque part, Jane Eyre est une jeune femme touchante. La mort de ses parents l’a rendu vulnérable et elle cherche toujours l’affection qu’elle a perdu. Malheureusement, elle a du mal à compenser ce qu’elle a perdu. C’est sa soif de connaissance qui va la sauver et lui permettre de rencontrer Edward Rochester. C’est en l’amour qu’il porte à sa pupille, Adèle, qu’elle va enfin trouver l’amour qu’elle a tant rêvé car tout ce qu’elle souhaite, c’est enfin trouver une famille.

Edward Rochester est un personnage un peu atypique. On est loin du statut social d’Heathcliff (le héros du roman d’Emily Brontë) mais il y a quelques ressemblances selon moi dans ce côté un peu sombre et mystérieux. Comme Heathcliff au début du roman, lui aussi cache un secret, un lourd secret qui aura de sacrés conséquences sur lui et sur Jane Eyre. Dans la troisième partie du livre, après la découverte du secret et de ce qui en découle, on le retrouve dans une situation qui ne le met pas en valeur mais qui m’a rappelée la Bête dans le film d’animation de Disney. Je sais pas mais moi, c’est là qu’il m’a touchée. J’ai vraiment aimé le (re)découvrir dans cette nouvelle édition.

La traduction est top ! Elle m’a vraiment permis de redécouvrir ce classique d’une autre manière. J’ai trouvé les pages bien plus fluides et j’ai pas eu l’impression de lire quelque chose d’imbuvable. J’ai vraiment apprécié parce que Charlotte Brontë propose vraiment une belle histoire. La douce jeune fille qui rêve d’une belle vie et qui s’éprend du riche noble mystérieux … le conte de fées de l’époque.

Ce roman étant du style gothique, on retrouve le suspense et l’ambiance sombre et un peu effrayante qui intrigue et fait peur en même temps. En effet, jusqu’à la révélation du secret de Rochester, on se pose plein de questions sur les bruits et les cris qu’on entend la nuit. On prend peur et on se demande ce qui peut bien arriver. Je crois que c’est ma partie préférée du roman. J’aime l’univers gothique : son côté sombre à faire peur mais aussi sa manière de mettre en lumière la nature. Je trouve cela fascinant. Je crois que c’est pour cela que j’aime autant ces trois sœurs.

Conclusion

Une très belle réédition de Jane Eyre ! J’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir ce grand classique de Charlotte Brontë avec une belle traduction qui donne vraiment envie de se plonger dans cette histoire avec une héroïne touchante et attachante qui rêve de trouver une vraie famille et un noble ténébreux et mystérieux qui cache bien des secrets. Une histoire intemporelle à lire et relire !

2 thoughts on “« Jane Eyre », le roman de l’aînée des Brontë

Laisser un commentaire