« L’embarras du choix », tu veux ou tu veux pas ?

Bonjour tout le monde ! Je reviens aujourd’hui avec une de mes plus belles lectures de l’année 2019 : L’embarras du choix de Laure Manel.

C’est une auteure qui j’aime beaucoup et que j’ai découverte avec La délicatesse du homard. Un peu plus tôt dans l’année, elle avait aussi publié L’ivresse des libellules que j’ai énormément aimé. Mille mercis à Camille des éditions Michel Lafon pour l’envoi !

C’est quoi le pitch Holly ?

Quelle a été votre dernière décision ? Quels ont été vos choix de vie importants ? Nous sommes toutes et tous confrontés à l’embarras du choix ! Ce livre vous plongera directement dans le mariage d’Emma et de Julien. Elle doit dire OUI… bien sûr, puisque toute l’assemblée est suspendue à ses lèvres. Sauf que… un malheureux contretemps va emmener Emma dans un film intérieur dont elle est l’héroïne, et qui va lui faire vivre un hypothétique avenir, complètement irréel et fantasmé… Cette incursion dans son imaginaire lui apportera-t-il la réponse à la question que le prêtre vient de lui poser ?

On en pense quoi ?

J’ai adoré ce roman ! Encore une fois, Laure Manel a fait mouche.

C’est donc l’histoire de Emma, 24 ans, qui est sur le point d’épouser Julien. Alors qu’elle est sur le point de lui jurer fidélité pour la vie, Emma voit tout d’un coup sa vie défiler devant ses yeux. Est-ce que Julien est vraiment fait pour elle ? Va-t-il vraiment la rendre heureuse ? Devant ce choix crucial, Emma est comme paralysée et dans son esprit, tout s’agite. Après avoir dit « oui », que se passera-t-il ? Emma se met à imaginer sa vie avec lui sur trois périodes de leur vie de couple soit à trois âges différents. Un peu comme le roman Un jour de David Nicholls (que j’aime beaucoup).

Elle va devoir faire face à ce que toute une vie peut lui apporter, de bon comme de mauvais. Le destin ou bien les aléas qui font une vie. On va la voir imaginer sa vie de femme, de mère ou encore d’épouse. Mais aussi son travail et ses amies. Avec L’embarras du choix, Laure Manel choisit de mettre en lumière l’idée du choix qui va faire que notre vie est telle qu’elle est.

Moi aussi je me pose beaucoup de questions, comme Emma. J’imagine des scénarii dans ma tête sur ce qui auraient pu m’arriver ou non si je fais tel ou tel choix. Je crois qu’on le fait tous en fait et à travers ce roman, c’est comme si on mettait en avant une des possibilités qui nous trotte dans la tête.

J’ai adoré suivre Emma et Julien au fil des réflexions d’Emma, voir comment leur couple évolue au fil des années. Est-ce que l’amour est identique lorsque que l’on a 20 ans ? Ou bien 30 ans ? Et à 40 ans ? Étrangement, ce sont les questions que je me suis posée vis à vis de mes grands-parents. Pépé et Mémé vont avoir 83 ans cette année et fêter leurs 62 ans de mariage. Je me suis toujours dit que ça, c’était un véritable couple. Même si au fil des ans et de la maladie de mon grand-père, je vois bien que des petites choses ont changé.

C’est pour cela que j’ai adoré la construction de L’embarras du choix. Découpé en trois parties, nous découvrons Emma à plusieurs étapes de sa vie et de son couple après le « oui » fatidique. Elle imagine sa vie après quatre années de mariage, puis treize et enfin vingt-quatre. Je n’ai pu m’empêcher de comparer ces étapes à celles qu’ont vécu mes parents puisque si je vais avoir trente ans cette année, il suffit d’en ajouter deux de plus pour connaître leurs années de mariage. Mais que j’ai aimé cela !

Emma imagine donc qu’après le « oui », voilà ce que va devenir sa vie avec Julien. On voit comment leur relation va évoluer avec les années, voir la routine inévitable qui va s’installer doucement mais sûrement, … Et en même temps, des invités de leur mariage s’invitent au fur et à mesure de ces trois étapes. J’ai trouvé cela génial !  L’embarras du choix prend un tout autre rythme et devient un roman qui m’a charmée du début à la fin.

Emma est un personnage touchant car elle est loin d’être la femme parfaite. Comme tout le monde, elle a des défauts, des failles ou encore des faiblesses. On ne peut que aimer les trois versions de cette femme. Chacune est touchante, attachante à sa manière. Tout le monde peut se reconnaître dans chacune de ces Emma. J’y ai même aperçue ma mère ou ma grand-mère, comme quoi cela est tout à fait possible.

J’ai ressenti beaucoup d’émotions, différentes certes mais pourtant liées entre elles et ce, dans chacune de ses trois histoires. J’ai aimé l’incertitude et les questions existentielles pouvant amener à réflexion. Car c’est tout à fait ce que je suis capable de faire (surtout en ce début d’année). Laure Manel a toujours cette plume fluide et addictive qui donne envie de dévorer les pages d’un seul coup. L’embarras du choix a été une petite bouffée d’air frais dans mes dernières lectures de l’année (et après le roman de Cristina Lauren, j’en avais bien besoin !).

Je me suis aussi attachée à Julien. Lui qui, au final, dans les réflexions d’Emma, n’est qu’une ébauche, une idée de ce que lui pourrait être plus tard. Je me suis même imaginée ce que L’embarras du choix aurait pu être de son point de vue. Je suis sûre que cela aurait été une idée saugrenue mais chouette à lire.

Conclusion

L’embarras du choix de Laure Manel fait partie de mes belles lectures de 2019. Une jolie bouffée d’air frais basée sur un récit en trois parties, mettant en scène les réflexions de l’héroïne. Ce roman montre aussi que la vie se résume bien à une question de choix. Certains sont bons, d’autres sont mauvais. Pourtant, peut importe ce choix, cela aura une incidence (plus ou moins forte) sur une vie toute entière. Et comme je crois au destin, Laure Manel prêche une convertie avec moi. Ce roman est une histoire pleine de tendresse, d’affection et surtout de réalisme. J’en redemande !

2 thoughts on “« L’embarras du choix », tu veux ou tu veux pas ?

  1. Moi c’est ma première déception. Si j’ai aimé la construction et les questions que pose ce roman, je suis restée insensible aux personnages, à leurs sentiments, aux trois histoires en elle-même. La note de fin de livre, indiquant son écriture initiale comme scénario, ne m’a pour le coup pas étonnée.

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