« Le parfum des sentiments », quand le bonheur ne tient qu’à un nez

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui je reviens avec un nouveau roman qui me faisait de l’œil depuis quelques temps : Le parfum des sentiments. Une couverture rose bonbon qui cache bien des choses.

Je tiens à remercier Anne des Éditions Presse de la Cité pour l’envoi. C’est la première fois que je demandais et cette réponse positive m’a beaucoup touchée. Merci à elle !

C’est quoi le pitch Holly ?

9782258115835Quand Elena, vingt-six ans, surprend son petit ami avec une autre dans la cuisine du restaurant dont ils ont tous deux la gestion, son univers s’écroule. Elle, qui pensait avoir enfin trouvé l’équilibre après une enfance malheureuse, doit maintenant affronter la vie seule et cesser d’avancer avec des œillères. Il est temps qu’elle accepte son don, celui que chacune des femmes de sa famille s’est transmis au fil des siècles : la capacité à traduire les sentiments et les atmosphères en parfum. Elle quitte alors Florence pour s’installer à Paris, où elle est recrutée par un parfumeur de renom. Et, quand elle fait la rencontre du mystérieux Cail McLean, le bonheur semble enfin à portée de main. Pourtant…

On en pense quoi ?

J’ai eu un gros coup de cœur pour ce roman. Elena, jeune florentine, voit sa vie changer du tout au tout en découvrant Matteo, son compagnon, dans les bras d’une autre. Elle qui rêvait d’une famille, c’est fichu. Adieu l’amour et les enfants qui gambadent dans la maison, adieu à cette vie qui lui aurait probablement fait oublié le trou béant causé par son enfance malheureuse. Elle qui n’a jamais eu de père, qui descend d’une grande lignée de parfumeuse de renom, a réfuté en bloc cet héritage pour Matteo et son restaurant.

Elle tente alors de se reconstruire dans la maison familiale où les essences, les effluves de parfum au goût amer vont pourtant lui ouvrir une nouvelle possibilité. Elle plaque tout et part s’installer à Paris, auprès de sa meilleure amie Joséphine. Un emploi dans une parfumerie de renom et hop ! La revoilà sur les rails. Et son séduisant voisin un brin taciturne va lui faire entrevoir un bonheur possible. A moins que d’autres facteurs rentrent en compte.

J’ai adoré le fait que l’histoire tourne autour du parfum. Jusqu’alors, on garde en tête le roman de Patrick Süskind. Vous pouvez le mettre de côté, celui de Cristina Carboni est encore meilleur.

Meilleur de par chacun de ses chapitres introduisant des parfums avec définition. Chacun d’eux va nous guider dans les sentiments qui apparaîtront dans le chapitre mais aussi une odeur qui ne va pas vous lâcher.  On est loin du thriller macabre de Jean-Baptiste Grenouille, souvent cité dans ce roman, pour créer un parfum. Non, on plonge dans différentes essences, des méthodes ancestrales pour l’obtenir. L’esprit et l’imagination lui donne vie, à ce parfum et à la quête familiale qui tourne autour d’un certain Parfum Idéal. Alors oui, les maisons et parfumeries évoquées sont purement fictives mais c’est comme si on entrait dans leur monde malgré tout.

Elena est un personnage touchant, bouleversant même. Elle n’a jamais connu son père et sa mère a fini par choisir son beau-père à elle. Résultat : elle est partie vivre chez sa grand-mère Lucia qui voit en elle celle qui trouvera le Parfum Idéal, celui qui a fait la renommée de leur famille, les Rossini. Si au départ elle a été attiré par le parfum et son nez qu’elle possède, elle a fini par haïr ce don et ce métier, responsable de son enfance malheureuse. Mais un don est un don et la trahison de Matteo est finalement l’élément déclencheur qui la fera revenir à son héritage. A côté de ça, elle rencontre Cail, son voisin, plutôt séduisant mais sombre. On s’attend donc à une romance entre eux.

Mais, et c’est là tout le talent de Cristina Carboni, elle ne vient pas tout de suite. Elle prend tout son temps, se savoure, de part le passé des deux protagonistes et laisse la part belle au parfum avant tout. En fait, c’est un parfum cette romance, elle macère avant de devenir belle et parfaite. Au final, on voit plus des sentiments évoluer et cela permet à la psychologie et à l’évolution des personnages de prendre plus d’importance et de les comprendre. Son écriture et ses descriptions de senteur m’ont fait oublié le fait que Florence apparaît peu, une ville que j’ai visité et que je trouve magnifique. Elena est l’Italie et ses merveilles à elle seule.

Conclusion

Le parfum des sentiments est un roman magnifique, voluptueux et entêtant. Chaque page fait voyager au pays du parfum et les personnages sont attachants à leur façon. L’écriture est belle et subtile si bien que lorsqu’on le commence, on a du mal à le lâcher. Un futur classique du parfum.

8 thoughts on “« Le parfum des sentiments », quand le bonheur ne tient qu’à un nez

    1. Je sais pas pourquoi mais je savais que cela te plairait. C’est tout à fait ton genre de roman (et je reconnais avoir pensé à toi en le lisant).

    1. Ca change aussi des livres que je lis en ce moment. J’ai beaucoup aimé le roman de Patrick Süskind mais j’ai trouvé celui-là plus touchant. Merci d’être passée Cammy 😉

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