« Le théorème des Katherine », il n’y a pas que « Nos étoiles contraires » dans la vie !

Bonjour tout le monde ! Alors qu’hier j’ai eu la grande surprise de retrouver ma chronique sur le film Cendrillon en sélection Culture sur Hellocoton, je reviens aujourd’hui avec la chronique qui était prévue à sa place. Suite au phénomène Nos étoiles contraires de John Green (conseillé par mes élèves anglais) que j’ai volontairement pas chroniqué, j’ai voulu tenter un autre de ses romans ressorti pour l’occasion. Après réflexion, j’ai opté pour Le Théorème des Katherine (An abundance of Katherine en VO).

C’est quoi le pitch Holly ?

Ellie, mon assistante avec le livre vu que je trouve pas de photos qui me plaisent.
Ellie, mon assistante avec le livre vu que je trouve pas de photos qui me plaisent.

Dix-neuf fois Colin est tombé amoureux. Dix-neuf fois la fille s’appelait Katherine. Pas Katie, ni Kat, ni Kittie, ni Cathy, et surtout pas Catherine, mais Katherine. Et dix-neuf fois, il s’est fait larguer.

(court et concis, j’aime bien d’entrée de jeu)

On en pense quoi ?

Tombé 19 fois amoureux ? C’est comme tomber d’une chaise en fait. 19 fois elle s’appelait Katherine ? Il y a un problème quelque part, non ? Pourtant c’est ce court résumé qui m’a donné envie de lire ce livre. Je savais d’office qu’on serait loin du drame de Nos étoiles contraires et cette étrange « malédiction » des Katherine … était l’idéal pour voir l’auteur sous un autre jour.

Le style de John Green est très particulier, l’histoire aussi, étrange même, un peu folle avec tous ces équations qui ponctuent le roman (heureusement que j’ai un BAC S spé Maths parce que parfois, j’y comprenais rien moi à ces variables). On est donc embarqué dans une histoire rocambolesque mais j’ai ri tout au long du livre par des répliques parfois très très drôles.

– Je peux faire l’anagramme de n’importe quoi.
– N’importe quoi ?
– « Mort qui opine ».

Un humour particulier, mais très agréable quand même. La plume de l’auteur est simple, facile à lire. Certaines phrases sont tournées bizarrement mais c’est ce qui fait que Le théorème de Katherine est unique. Comme Colin aimerait l’être.

J’ai eu un peu de mal à comprendre le début, mais on se rend vite compte que c’est bien fluide. On commence donc avec Colin, garçon surdoué de 17 ans travaillant 10 heures par jour, qui vient de se faire largué, pour la dix-neuvième fois, par la dix-neuvième Katherine avec qui il était sorti (appelée aussi Katherine XIX). Sauf que cette Katherine est particulière et on va le comprendre tout au long du roman, et quand la révélation nous est faite … et bien elle est étonnante car je m’y attendais pas du tout. Bref … au départ, nous sommes à Chicago, Colin est effondré, et pour le remettre sur pieds, Hassan, son meilleur ami (que j’adore !), qui nous fait rire avec ses plaisanteries, ses phrases sérieuses, sa religion … propose un road trip !

– […] J’ai toujours plus ou moins cru que tu étais homo, reconnut Colin.
– J’aurais pu, si mon meilleur ami avait été un peu plus mignon, dit Hassan.
– Moi aussi, j’aurais pu, si j’avais pu localiser ton pénis sous tes bourrelets.

Ainsi, nos deux amis partent en voiture (aka celle de Colin dite Le Corbillard), et atterrissent à Gutshot dans le Tennessee. Et le petit voyage va devenir un travail et plus encore. Arrivés dans cette ville, Colin se lance le défi d’écrire un théorème sur la probabilité de se faire larguer. Dans le même temps, il rencontre Lindsay, du même âge, en couple avec … un Colin ! Le début du roman se concentre sur Colin et son théorème qui peut deviner l’avenir d’une relation amoureuse. (Mouaif quand même) On tourne entre des défaites et des réussites, des interrogations entrecoupées par la vie courante, les petites histoires des habitants de Gutshot (parfois abracadabrantesques).

La deuxième partie de l’histoire est plus intéressante au fur et à mesure que le théorème prend forme, et même si on ne peut pas comprendre tout les chiffres mathématiques (pas de panique, il y a un lexique à la fin du livre), on peut comprendre le fil rouge de ce théorème (avec des flashbacks concernant les Katherine). On est plus dans la vie réelle, avec des choses qui peuvent arriver et pas des choses invraisemblables, même si celles-ci font du livre, une histoire originale. On apprend aussi à apprécier davantage les personnages. Colin devient intéressant et on oublie son chagrin et Hassan gagne en potentiel comique, Lindsey la fille banale est devenue belle, … des personnages peu habituels gagnent aussi notre affection, comme Hollis, la mère de Lindsay, tout autant amusante qu’Hassan. La bande d’amis de Lindsay, personnages secondaires, nous énervent, puis nous plaisent, tout en donnant à l’histoire un petit truc qui la rend unique.

On attend de John Green qu’il nous donne de quoi s’identifier et il me satisfait  avec un début, une fin, et un fil rouge, original et étrange. Bizarrement la fin m’a paru plus mignonne, plus logique que le reste de l’histoire. J’ai passé tout le temps que je lisais à me demander si la vie peut ou pas être qu’un théorème, si tout est prévisible en suivant des équations, et formules mathématiques… avec une réponse à la clef, satisfaisante, qui nous emmène vers la fin, pleine de Katherine, et dans le même temps,  sans elles.

Le livre se termine sur une fin digne d’un roman d’ado avec un Colin changé, une autre Lindsay et un Hassan qui gagne en maturité. En fait, le théorème a servi à rien, juste à construire une morale et ce de façon originale.

Conclusion

Il n’y a pas que Nos étoiles contraires dans la vie ! Il y a aussi Le théorème des Katherine qui offre lui son lot de rire et de leçons de vie. Non franchement, j’ai beaucoup aimé ce livre et même si vous avez les maths en horreur, Colin vaut la peine qu’on tente l’aventure et qu’on soit aussi unique qu’il l’est.

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