« Emma » ou la fille qui voulait marier tout le monde

Bonjour tout le monde ! Je reviens vous parler grand classique avec celui de l’un de mes auteurs préférés : Emma de Jane Austen.

Ce n’est un secret pour personne, j’adore les classiques ! Ce sont pour moi des histoires intemporelles qui ont un impact sur la société durant laquelle se déroule l’histoire mais aussi sur les générations futures. Chacun d’eux inspire et se retrouve mêlé aux romans que nous aimons lire aujourd’hui.

J’aime énormément la nouvelle collection de Hugo Poche qui met en avant ces classiques avec de superbes couvertures. Je ne pouvais pas ne pas (re)découvrir Emma qui fait partie de mes livres cultes. Mille mercis à Jessica pour l’envoi !

C’est quoi le pitch Holly ?

Le destin n’y est pour rien. Si les couples se font et se défont, dans le petit bourg de Highbury, c’est qu’Emma s’est improvisée entremetteuse. Il est bien plus distrayant, pour une jeune femme accomplie, de s’immiscer dans les affaires matrimoniales des autres plutôt que de chercher un mari. À moins de se retrouver prise malgré soi à son propre jeu…

Emma, publié anonymement à Londres en 1816, par l’auteur de Raison et sentiments et Orgueil et préjugés, est un roman de moeurs, qui peint avec humour la vie et les problèmes de la classe provinciale aisée sous la Régence.

Ce classique du roman anglais est considéré comme l’oeuvre la plus aboutie de Jane Austen (1775-1817) . Autour d’Emma, Jane Austen dépeint avec sobriété et humour,et aussi une grande véracité psychologique, le petit monde provincial dans lequel elle a elle-même passé toute sa vie.

On en pense quoi ?

Si Orgueils et Préjugés et Raison et Sentiments restent mes romans favoris de Jane Austen, cela ne m’empêche pas d’aimer Emma. C’est d’ailleurs, le roman le plus abouti de Jane Austen.

Emma Woodhouse est la petite dernière de la famille et a toujours été très proche de son père. Fille de bonne famille, elle a toujours cherché à faire le bien autour d’elle ou du moins à paraître. Quoi de plus naturel pour elle de chercher à marier au mieux les personnes qui l’entourent. Après avoir réussi l’impensable avec sa gouvernante, elle se met en tête de continuer avec la jeune et naïve Harriet.

Mais alors qu’elle est célibataire et fière de l’être, sa nouvelle lubie d’entremetteuse va finir petit à petit par se retourner contre elle, au grand dam de son plus vieil ami, Mr Knightley. Quand Emma va-t-elle enfin comprendre qu’il y a plus important dans la vie ?

Emma est un personnage que l’on peut aimer mais aussi détester. Au départ, elle m’horripilait. Elle me rappelait un peu Scarlett O’Hara (ndlr : héroïne de Autant en emporte le vent) dans ce côté capricieux et vaniteux. Couvée par son père, elle aime aussi jouer de son statut plutôt aisé dans la société. Cependant, elle oublie qu’elle a seulement vingt-et-un ans et qu’elle ne connait pas forcément grand chose de la vie. La seule personne qui se permet de le lui rappeler et qui n’hésite pas à la remettre en place c’est Mr Knightley, le frère aîné de son beau-frère.

C’est un personnage que j’aime beaucoup. Il est juste et lucide et voit au delà de ce qui est visible. Proche de la quarantaine, il n’a jamais trouvé chaussure à son pied. Il a trouvé en la famille Woodhouse de véritables amis avec qui il aime échanger. Il est très attaché à Emma et souhaite vraiment l’aider et lui montrer la véritable voix à suivre.

Le gros point fort d’Emma de Jane Austen, c’est sa galerie de personnages qui présentent, décrivent la vie de l’époque et dénonce de manière subtile les différences sociales. Entre Emma la jeune femme aisée qui en voulant trouver un mari à la pauvre Harriet Smith lui démontre qu’elles n’ont pas le même statut mais qu’elle peut accéder au sien en se mariant par intérêt et non par amour. Sans le vouloir, Emma manipule la pauvre Harriet et cela va lui sauter au visage quand son rôle d’entremetteuse va se confronter au destin et à des choix qu’elle cachait au plus profond d’elle.

La plume de Jane Austen est toujours aussi prenante. Même si elle décrit beaucoup de choses, elle dépeint la société de son époque avec un certain humour tantôt déguisé, tantôt acide. Est-ce un roman féministe ? A chacun de l’interpréter à sa façon. Pour moi, il l’est puisqu’il montre le statut de la femme sous la Régence et le fait que sans bon mariage, on est pas forcément bien loti. Bien sûr, elle offre tout de même une belle fin, digne de ses autres romans. Du fait qu’elle ait vraiment bien développé tous les thèmes cités ci-dessus, c’est pour cela qu’on peut dire qu’Emma est le roman le plus abouti de son auteure. Elle est vraiment allée au bout des choses.

Passons à la traduction. Je suis toujours quelqu’un de pointilleux quand il s’agit de traduction car j’estime que les « vieilles » traductions ne rendent pas forcément hommage aux classiques et ne favorisent pas à leur découverte. Ici, elle a été retravaillée et si le langage certes d’époque et bien j’ai trouvé qu’il avait été légèrement modernisé et donc donnait encore plus envie de découvrir Emma et ses talents d’entremetteuse.

Conclusion

Une très belle nouvelle édition d’Emma de Jane Austen. c’est un vrai plaisir de retrouver la jeune femme un peu imbue d’elle-même qui cherche par dessus tout à marier tout le monde avant de voir son talent se retourner contre elle. C’est aussi un plaisir de retrouver son ami Mr Knightley, son ange gardien qui n’hésite pas à la remettre à sa place quand il le faut. Et enfin, quel bonheur de sentir ce soupçon d’ironie et de dénonciation d’une société qui n’a pas toujours été juste envers certaines personnes. Un vrai régal !

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