« Pour l’amour de Mathilde », un amour québécois

Bonjour tout le monde ! Après une semaine sans publication, marquée par le travail entre autre, je reviens cette semaine (où je suis ENFIN en vacances) avec une nouvelle chronique sur un roman sorti le mois dernier (puisque Mars pointe le bout de son nez aujourd’hui) : Pour l’amour de Mathilde. Je tiens à remercier Angélique de LP Conseils pour cet envoi.

C’est quoi le pitch Holly ?

Printemps 1939. Henri Ramier, peintre français renommé, est accueilli au Canada français par Félix Métivier, le plus important entrepreneur forestier de son pays, qui lui ouvre les portes de son royaume. Henri est séduit par la démesure de la nature… et par la forte personnalité de Mathilde Bélanger, l’infirmière aux longs cheveux blonds et aux épaules carrées, qui veille sur les milliers de bûcherons répartis dans l’immensité de la forêt. Mais comment la jeune femme a-t-elle pu s’amouracher de ce « Français de France » qu’elle dépasse d’une tête – et qui pourrait être son père ? Une idylle s’amorce. Mais l’affaire est mal vue dans ces contrées où les premiers échos de la guerre européenne se font entendre. Lorsque Henri rentre dans son Gers natal, les amants sont persuadés qu’ils ne se reverront jamais. Jusqu’au jour de 1943 où Mathilde, au terme d’une formation en radiocommunication en Ontario, est parachutée en mission dans le sud de la France…

On en pense quoi ?

J’aime beaucoup les romans québécois de part leur écriture et leurs mots qui parfois me sont totalement déroutants. Pour l’amour de Mathilde n’échappe pas à la règle. J’ai passé un très bon moment même si la saga de Louise Tremblay d’Essiambre reste ma préférée à ce jour.

On suit donc l’histoire d’Henri Ramier, un illustre peintre français qui est accueilli dans un domaine forestier au Canada. Là-bas, il fait la connaissance de Mathilde, l’infirmière. Plus grande et bien plus jeune que lui et pourtant … très vite un amour va naître entre eux. Oui mais voilà, quelque peu mal vu, le français de France ne doit pas rester longtemps au Canada, la Seconde Guerre Mondiale montant, les deux amants vont être séparés. Chacun de leur côté, ils vont vivre cette guerre et tenter de se retrouver malgré tout pour vivre enfin pleinement leur amour.

Avant toute chose, il faut savoir que ce roman est un prolongement d’une précédente trilogie de Louis Caron. C’est à dire qu’il a sélectionné certains passages, les a étoffés avec des scènes inédites, pour ne garder que l’essentiel. Rassurez-vous, j’ai pas lu cette trilogie et ma lecture n’en a pas été gênée pour autant. Oui, parfois, j’ai trouvé cela un peu rapide mais bon … en même temps, on ne peut pas tout avoir si on sélectionne non ?

Les deux héros sont différents, opposés l’un à l’autre et cela les rend attachants tout en les rapprochant. C’est une évidence et l’attirance se ressent des deux côtés. Chacun est séduit par un aspect de l’autre. Henri par le courage de Mathilde et elle par sa sensibilité. Le destin ne les épargne pas. Pourtant, malgré les séparations, les coups du sort, leur amour reste intact et ils savent qu’ils vont se retrouver un jour. Mathilde est le personnage phare, aucun doute même si parfois, j’ai un peu eu du mal avec elle. Elle est une femme déterminée et prête à relever tous les défis. On ne peut que aimer sa détermination à veiller sur les autres bien plus que sur elle-même.

Par contre, c’est vraiment une belle histoire, avec de l’émotion juste comme il faut. La guerre est là sans rendre non plus le roman dramatique. Ce qui se dégage le plus, ce sont les décors du Canada et cette nature tantôt belle et foisonnante, tantôt sauvage et rude. Bref … Un hymne au Canada et à ses habitants. Les descriptions donnent l’impression d’être là-bas mais aussi de mieux comprendre les conditions de vie de l’époque.

L’écriture de Louis Caron est très belle et touche beaucoup. C’est vraiment une écriture plein d’authenticité qui reste légère sans jamais aller trop loin. On ne s’ennuie pas. On vit à travers les missions de Mathilde, leurs choix de vie et leur amour qui sont la force du roman. C’est une jolie fresque qui retranscrit assez bien ce qui devait être une belle saga en trois volumes.

Conclusion

Un très bon roman qui fait passer un bon moment. C’est léger malgré la toile de fond et la rudesse des conditions de vie. Une histoire d’amour sans drame pour bouleverser mais qui offre une belle description du Canada et de ses paysages. On a envie d’aller s’y aventurer. De bons personnages avec une jolie héroïne courageuse et un peintre prêts à tous les sacrifices pour vivre leur amour. Vraiment à lire !

2 thoughts on “« Pour l’amour de Mathilde », un amour québécois

  1. Ah je confirme, la saga de Louise Tremblay d’Essiambre ♥ ! Ca me donne envie de découvrir ce roman, mais ça me donne aussi envie d’aller voir cette fameuse trilogie antérieure ! Je pense que j’aimerais bien ce genre de lecture. 🙂

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