« La dame du château de Wildfell » : le dernier roman d’Anne Brontë

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui est un jour spécial : c’est l’anniversaire de mon père. Je vais donc partir quelques jours chez mes parents pour fêter cela dignement avec lui. Aujourd’hui je vous parle de mon dernier classique, celui qui est la petite pépite de ma collection : La dame du château de Wildfell de Anne Brontë. C’était le dernier roman de la fratrie qu’il manquait à ma collection. Mille mercis Jessica pour l’envoi !

C’est quoi le pitch Holly ?

Le second roman épistolaire de Anne Brontë (après Agnès Grey) raconte l’histoire d’une femme qui quitte son mari abusif et débauché, et doit subvenir à ses propres besoins et à ceux de son jeune fils. L’arrivée de Mrs Helen Graham, la nouvelle locataire du manoir de Wildfell, bouleverse la vie de Gilbert Markham, jeune cultivateur.

On en pense quoi ?

C’est probablement le roman de la fratrie Brontë que je ne connaissais pas. Je savais que Anne Brontë avait publié deux romans mais Agnes Grey est le seul dont je me rappelais.

Il s’agit d’un roman épistolaire qui met en scène Helen Graham, tout juste locataire de Wildfell. C’est une beauté froide qui attise les curiosités. Elle a aussi un fils et … aucun mari. De nombreuses questions qui restent en suspens dans la tête de Gilbert Markham, le narrateur et aussi cultivateur aux alentours du domaine. Petit à petit, il va nouer une relation avec cette femme avant qu’il finisse par découvrir le secret qui peut tout faire basculer …

Ce qui est un peu troublant c’est la construction du roman. On a des lettres du narrateur mais aussi des extraits du journal intime de Helen Graham. On se retrouve à une histoire dans une histoire, un peu comme dans le roman Frankenstein de Mary Shelley. J’ai aimé cette narration qui permet de découvrir davantage les personnages et ce d’une autre manière.

La dame de Wildfell est coupé en plusieurs parties. Dans la première, on découvre Gilbert Markham et Helen Graham. A travers le fils de cette dernière, Arthur, on les voit apprendre à se connaître et à devenir amis. Ce qui n’est pas forcément bien vu par le voisinage. Si bien que Gilbert va vouloir en savoir davantage sur Helen qui est soit disant veuve et qui séjourne chez M. Lawrence.

Mais vouloir découvrir des secrets, des vérités, ce n’est pas forcément une bonne idée. Cela me rappelle un peu Jane Eyre et le fait que l’héroïne découvre le grand secret de Rochester et que cela provoque des conséquences terribles. Helen Graham va alors lui confier son journal intime pour lui permettre de comprendre certaines choses. Et c’est là que la deuxième partie commence.

On fait un bond en arrière dans le temps avec une jeune Helen. On la voit tomber sous le charme de M Huntingdon. Pourtant, sa tante n’est pas de son avis et n’aime pas du tout cet homme. Trop excessif, trop impulsif. Mais Helen est persuadée de pouvoir le changer et de trouver une solution. Ils se marient et là … c’est le début des enfers.

L’époque montre qu’une femme est simplement bonne à marier et à tenir la maison. C’est le mari qui prend toutes les décisions. Helen n’a donc pas le choix et doit suivre son mari, même si elle a un fort caractère, elle ne fait pas le poids face à son époux. Il est loin le temps où Arthur était l’homme charmant. Désormais, il trompe sans cesse sa femme et le pire de tout, il monte son fils contre Helen, la rabaissant plus bas que terre.

Quant à Helen, elle voit toujours le bon côté et elle va toujours chercher le positif en son mari. L’espoir la fait vivre. Mais Arthur passera son temps à réduire à néant chacun de ses actes de manière à l’attacher psychologiquement à lui. La seule solution pour Helen sera de fuir avec son enfant mais à l’époque, cela ne se fait pas.

Vient enfin la dernière partie où suite aux révélations, Gilbert Markham ne peut se résoudre à laisser tomber Helen. Les sentiments qu’il éprouve pour elle sont déjà bien forts. Mais c’est un roman Brontë et il y aura beaucoup d’embûches avant d’arriver à la fin.

Je crois que ce que j’aime le plus dans La dame de Wildfell, c’est le fait que Anne Brontë ait fait le choix de créer une héroïne prête à envoyer valser les us et coutumes et le rôle même de la femme. C’est un roman féministe à sa manière. Helen Graham est clairement, sous son masque de glace, une femme forte et indépendante. Même si Helen n’est clairement pas épargnée par son auteure, on ne peut pas ne pas être indifférente à elle.

Conclusion

La dame de Wildfell est un des romans les plus travaillés et aboutis des sœurs Brontë. Anne Brontë a choisi de mettre en scène une héroïne forte et indépendante qui casse les codes de l’époque et qui rend le roman féministe. On retrouve la plume qu’on aime tant avec une ambiance parfois sombre mais qui nous emporte dans une histoire prenante.

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