« Celles qui restent », le nouveau roman de Samuelle Barbier !

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui c’est une chronique un peu particulière. Après vous avoir parlé des New Romance qui sortent aujourd’hui (Supermad et Love Lesson), je vous présente Celles qui restent, le second roman de Samuelle Barbier.

Samuelle Barbier a remporté l’an dernier le prix du Roman de l’été avec La sirène et le scaphandrier, roman que je n’ai pas encore lu. Quand on m’a proposé son nouveau roman, je n’ai pas hésité une seule seconde. Mille mercis à Elodie pour l’envoi et Samuelle pour la jolie dédicace.

C’est quoi le pitch Holly ?

Celles qui restent est une histoire de sœurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout.
Clara est l’aînée, la sage, l’exemple à suivre. Celle qui fait tout comme il se doit, quitte à grincer des dents en se forçant à sourire.
Constance est la cadette. Si discrète, qu’on en oublie qu’elle existe… jusqu’à ce qu’elle décide de cesser d’exister en se jetant du haut d’un pont.
Lucy est la benjamine. Celle qui rit trop fort, parle trop fort, vit trop fort. Parce qu’elle a peur qu’on l’oublie.
Mais il y a aussi Marielle, qui elle, n’a ni soeur, ni frère, ni enfant, tout juste un vieux chien obèse. Celle qui a consacré sa vie aux autres pensait arriver au bout de son chemin dans l’indifférence,jusqu’à ce qu’un ange vêtu d’un manteau rouge se jette d’un pont, juste devant elle, et remette tout en question.

On en pense quoi ?

J’ai reçu le roman vendredi et je l’ai fini le lendemain. J’ai ressenti tellement de choses que j’ai vraiment eu besoin de me poser avant d’exprimer mon avis sur ce coup de cœur.

Celles qui restent est donc un roman qui parlent de femmes mais aussi de liens indéfectibles. On a les trois sœurs Moray. Clara, Constance et Lucy. Chacun d’elle est un membre à part entière de leur fratrie. Mais un jour, tout bascule. Constance disparaît. Elle choisit de ne plus vivre. Après le choc, Clara et Lucy doivent apprendre à vivre sans leur sœur. Mais quelque part, elles ne sont pas les seules à vivre cet événement car il y a Marielle qui a tout vu. Comment ses femmes vont-elles avancer dans la vie après un tel événement ?

J’ai ressenti beaucoup d’émotions avec Celles qui restent. J’ai beaucoup souffert au début et petit à petit, j’ai vu la lumière et j’ai souri. Je me suis attachée à chacune de ses femmes qui s’expriment à tour de rôle.

D’abord Clara. Elle est l’aînée de sa fratrie, comme moi. Ensuite, elle se retrouve face à un événement qui bouleverse le court de sa vie, comme moi. Je n’ai pas fait de transfert mais son histoire m’a beaucoup parlé, tout comme son lien avec ses sœurs. Avec ma sœur et mon frère, notre relation n’a pas toujours été aussi parfaite. Il nous aura fallu grandir et être des adultes pour trouver un équilibre. Récemment, nous avons du affronter quelque chose qui, après le choc, nous a vraiment rapprochés. Alors cette souffrance que ressent Clara, je la comprends. Tout comme celle de Lucy.

Lucy, contrairement à Clara, c’est l’exubérante, la fofolle. La fille qui met de la couleur dans la fratrie alors que Clara est la sérieuse et gère tout depuis la disparition de leur mère. Et enfin, Constance. C’est la discrète qui m’a frappée en plein cœur. Je suis admirative de son geste car mine de rien, il faut du courage pour le faire. Le suicide est souvent vu comme un acte lâche mais on oublie souvent que derrière, il y a de la souffrance qui conduit à la fin. C’est probablement le personnage qui touche le plus dès le départ.

On ne reste pas insensible aux sœurs qui restent. On les voit souffrir, encaisser le choc et devoir petit à petit se reconstruire et réapprendre à vivre à deux. En effet, ce qui est vraiment marquant et bouleversant, c’est ce lien filial. En perdant Constance, Clara et Lucy perdent un tiers de leur âme et moi … ça me touche énormément. On les voit tenter de comprendre le geste de leur sœur car pour elles, ce n’est pas logique. Vraiment, je me suis sentie très proche d’elles.

Celles qui restent est certes une histoire de famille qui parle de l’amour filial et de la reconstruction après un deuil mais surtout, c’est un roman qui se concentre sur les personnes qui restent, sur les membres de la famille qui doivent apprendre à vivre suite à un suicide. En aucun cas Samuelle Barbier a voulu parler de drame ou du geste en lui-même. Non ! Elle a fait le choix de se concentrer sur les personnes qui sont des dommages collatéraux dans le suicide. On pense toujours aux morts et jamais aux vivants. C’est l’inverse ici et c’est un des points forts du roman.

La plume de Samuelle Barbier est magnifique, magique. Il y a de la tendresse, de la justesse et de la poésie dans son écriture. C’est juste incroyable ! Elle part du négatif et le transforme en quelque chose de positif. C’est bluffant. Et puis la construction de son roman … c’est vraiment parfait. Découpé en plusieurs parties pour permettre de voir les personnages évoluer et surtout … Marielle. Même si ce personnage-là n’est que secondaire, elle aussi est impactée par Constance. Elle nous permet aussi de souffler car les pensées de Clara et Lucy sont vraiment bouleversantes. Et j’ai adoré le fait qu’elle n’a aucune interaction avec les sœurs. Ainsi, le titre Celles qui restent prend tout son sens.

Comme tout feel good, il y a la fin. Une fin qui est parfaite pour moi. Ni trop cucul, ni trop cliché. Une jolie fin ouverte qui laisse imaginer la suite et qui colle un sourire aux lèvres une fois la dernière page tournée. J’espère que désormais, les soeurs Moray vont pouvoir vivre avec un tiers d’âme manquant. Maintenant, j’ai très envie de découvrir son premier roman.

Conclusion

Celles qui restent est l’un des romans à ne pas rater pour cette rentrée. Samuelle Barbier nous offre une histoire profonde et touchante qui se concentre sur ceux qui restent après le drame et leur évolution (et reconstruction). On s’attache aux héroïnes, à leurs réflexions et leurs choix et on les quitte comme si elles faisaient partie de nous. Vraiment, n’hésitez pas et foncez le découvrir en librairie aujourd’hui !

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