« Toboggan », le premier roman de Jean-Jacques Beineix

Bonjour tout le monde ! J’avoue que pendant mes vacances, j’ai eu une grosse panne de lecture. J’avais autre chose à penser et j’avais aussi besoin de me reposer. Bref … Aujourd’hui, je vous parle de Toboggan de Jean-Jacques Beineix.

Tout le monde sait que j’aime lire de tout et que je suis une inconditionnelle du cinéma. Quand j’ai su que le réalisateur de 37,2 le matin allait sortir son premier roman, je ne pouvais que vouloir le découvrir. Mille mercis à Camille pour l’envoi !

C’est quoi le pitch Holly ?

« Il y en a toujours un qui aime moins que l’autre, malheur au perdant. »

Toboggan est le récit poignant d’une rupture entre une jeune femme dans la trentaine et un homme, cinéaste en panne de création, qui en a le double. Alors que l’homme ne cesse de rejouer le film de cette histoire d’amour qui lui a échappé, il réalise aussi que ses plus belles années sont derrière lui. La femme aimée prend successivement les visages de l’amante solaire et ingénue ou de l’infidèle cruelle. Au terme de l’autopsie du couple, y aura-t-il une renaissance pour l’homme blessé ?

On en pense quoi ?

J’ai passé un très bon moment avec Toboggan. Non vraiment, j’ai l’impression de lire le roman de quelqu’un qui a de la bouteille dans le métier d’écrivain. Le style est vraiment prenant.

On suit donc le héros de cet histoire, cinéaste en panne d’inspiration. Il va revivre son passé et donc nous raconter sa rencontre avec une femme, celle qu’il croyait être la femme de sa vie. Quand on commence Toboggan, le héros vient d’apprendre que sa femme le quitte. C’est un sacré choc pour lui. Il ne s’y attendait pas et se retrouve face à un tas d’émotions qui le submerge. Comment surmonter cela et réapprendre à vivre seul, sans quelqu’un à ses côtés ?

Je crois que c’est là toute la question. Pourtant, j’ai vraiment eu le sentiment de vivre quelque chose de vrai, de réel. Comme si l’auteur l’avait vécu lui-même et l’avait couché sur le papier, comme une thérapie pour avancer mais surtout pour nous faire partager un moment charnière de sa vie.

J’ai beaucoup aimé le style de Jean-Jacques Beineix. Il a vraiment une façon bien à lui de raconter un malheur qui s’abat sur soi mais en y ajoutant un certain humour. Un peu acide mais combiné à de la dérision. C’est important pour moi d’être capable de rire de tout et de savoir se moquer de soi sans que cela soit violent. Je sais avoir de l’autodérision me concernant alors que je vois un personnage capable de le faire, j’aime.

Il y a pas mal de descriptions. Je ne suis pas toujours fan des descriptions. Je trouve que cela ralentit parfois le rythme de lecture mais pas avec Toboggan. C’est imagé et plein de réalisme et c’est là qu’on retrouve la patte de réalisateur de l’auteur. C’est vraiment agréable car j’ai pu me faire un film dans ma tête de cette histoire, au fur et à mesure de ma lecture. Et puis, cela m’a aussi permis de m’attacher à ma manière au héros.

Le lecteur devient le confident du héros. On va découvrir toutes ses émotions, ses ressentis et comment il perçoit les choses. Cela peut paraître déstabilisant au départ car c’est amené de façon particulière mais je suis très ouverte d’esprit et cela n’a pu que me faire du bien.

La plume de Jean-Jacques Beineix est belle. Si on retrouve bien le réalisateur en lui, on découvre que c’est un homme avec une écriture fine, élégante même. Il y a parfois des scènes un peu osées et ce n’est jamais évident de garder le même rythme avec la plume mais l’auteur l’a fait avec brio ! Parfois le roman est long mais qu’importe ! Je me suis prise au jeu et j’ai quasiment lu ce roman d’une traite.

De plus, il a aussi choisi de s’exprimer sur un sujet qui est vraiment d’actualité (dont je ne donnerai pas le nom pour ne pas gâcher l’histoire). C’est quelque chose qui me parle beaucoup en plus. Un sujet qui compte beaucoup pour moi et qui mène à une certaine réflexion. Merci pour cela !

Pour finir, j’aime beaucoup le titre du roman. Il veut tout dire. Glisser sur le chemin de la vie, d’une d’histoire d’amour, sans forcément voir ce qui peut arriver. Tomber sur le sol, prendre un coup quand l’être aimé nous quitte, … bref ! Tout un tas d’interprétations possibles qu’on retrouve dans Toboggan.

Conclusion

Un très très bon premier roman de Jean-Jacques Beineix. Un roman qui raconte la fin d’une histoire d’amour avec un humour un peu acide teinté de dérision. Un personnage dont le lecteur devient le confident et qui exprime ses émotions avec beaucoup de justesse. La plume de l’auteur est très élégante et donne vraiment envie de le découvrir à nouveau. Franchement, je suis plus que ravie de cette découverte !

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