« Postscriptum » de Cecelia Ahern : la suite attendue de « PS : I love you »

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui est un jour spécial : cela fait un mois jour pour jour que le confinement a commencé. Un mois que je suis enfermée chez moi à donner mes cours à mes élèves à distance. Même si j’ai la chance d’avoir des outils de travail géniaux, le contact avec mes élèves me manquent. J’ai pu tout de même me trouver du temps libre pour écrire un peu (façon de parler car voilà presque un mois que je n’ai rien posté ici) et surtout de lire. Je vous parle aujourd’hui de ma dernière lecture : Postscriptum de Cecelia Ahern.

Comme vous le savez, j’ai la chance de faire partie des partenaires des éditions Bragelonne-Hauteville cette année encore et ce roman était mon dernier service de presse de l’an passé. Pourquoi avoir mis autant de temps avant de le lire ? Tout simplement parce que j’ai une histoire très forte avec son auteure et que j’avais peur de ce que j’allais découvrir, peur d’être déçue.

PS : I love you (ma chronique date de 2012 donc soyez indulgent, j’ai évolué), c’est le roman de mon adolescence. C’est le premier roman qui a laissé une empreinte indélébile sur mon petit cœur de lectrice. Quelque part, son héroïne est aussi dans le pseudonyme que j’ai choisi pour créer ce blog-site. L’histoire d’Holly Kennedy m’avait complètement retournée et bouleversée. J’avais vu le film par la suite (et que je possède). Depuis lors, je ne rate aucune sortie de Cecelia Ahern. Elle reste pour moi une valeur sûre qui continue de m’accompagner dans chaque étape de ma vie. Mille mercis à Stéphanie pour l’envoi (pour tout en fait. Il n’y a pas de mots, tu le sais.) et aux Ladies.

C’est quoi le pitch Holly ?

Holly Kennedy voit son quotidien bouleversé lorsqu’elle est approchée par un groupe se faisant appeler le club P.-S. : I Love You. Inspirés par les lettres de Gerry, son mari décédé, ses membres demandent à Holly de les aider à écrire leurs propres messages d’adieu. Cette dernière est cependant sûre d’une chose : il est hors de question de se laisser happer une fois de plus par le deuil. Il lui a fallu sept ans pour se réinventer, et elle est prête à aller de l’avant. Mais Holly ne tarde pas à se rendre compte qu’elle a peut-être encore des choses à dire à celui qu’elle a tant aimé…

On en pense quoi ?

Comme son prédécesseur, Postscriptum est un véritable coup de cœur. Pas le coup de cœur d’une adolescence non, le coup de cœur d’une jeune femme adulte. J’ai retrouvé la Holly que j’ai connue avec des années en plus mais toujours cette sensibilité qui fait que je l’aime toujours autant.

Dans Postscriptum, sept années se sont écoulées depuis la disparition de Gerry, le mari d’Holly, emporté par un cancer fulgurant. Pour atténuer sa peine, il avait pris soin de rédiger dix lettres pour permettre à sa chère et tendre d’apprendre à vivre sans lui et d’aimer à nouveau. Et c’est le cas.

Holly vit désormais depuis deux ans une belle histoire avec Gabriel, élagueur de son métier et père d’une adolescente, et elle s’apprête enfin à franchir une nouvelle étape dans leur relation. Le roman de Cecelia Ahern aurait pu simplement nous montrer ce que Holly est devenue et comment elle vit sans Gerry mais elle va plus loin.

A la fin de PS : I love you, Holly avait enfin trouvé un travail qui lui plaît auprès de sa soeur Ciara. Pour développer un peu plus la communication de leur boutique, Ciara demande à Holly de raconter son histoire et celle de Gerry dans un podcast. Personne ne s’attendait à ce que cela devienne en quelque sorte viral et inspire des personnes qui souhaitent elles aussi permettre à leurs propres d’apprendre doucement à vivre sans eux.

Un petit club sobrement appelé « PS : I love you » demande de l’aide à Holly pour créer les lettres et le moyen de les transmettre à leurs proches. Pourtant très réticente à l’idée de se replonger dans son histoire d’amour, Holly finit par se prêter au jeu. Et si, en aidant toutes ses personnes, elle n’avait pas encore des choses à dire ou faire avec son Gerry disparu ?

J’ai adoré retrouver ces personnages qui m’ont tant touchée quand j’avais dix-sept ans. Holly bien sûr mais aussi ses amies Sharon et Denise, ses deux femmes qui l’avaient accompagnée jusqu’au bout de sa quête pour dire « Au revoir » à Gerry. J’ai aimé découvrir de nouveaux personnages comme Gabriel. Parce qu’on a besoin d’eux pour voir la Holly qui a vieilli et qui vit sa vie sans Gerry. Etre perpétuellement dans la tête d’Holly est toujours un vrai bonheur aussi.

Je suis toujours autant attachée à elle, toujours prête à rire et sourire et à voir ce que sa vie est devenue. Dès les premières lignes, j’ai compris que malgré tout, Gerry comptait encore énormément dans sa vie. Certes, elle a Gabriel mais … il n’est pas et ne sera jamais Gerry. Il est probablement une étape de plus dans sa vie. Pourtant, j’aime et admire profondément ce Gabriel (j’en reparle plus tard). Est-ce que Holly est différente de la Holly qu’on a découvert des années plus tôt ? Oui mais … il y a un soupçon de quelque chose comme si Holly avait encore un pied dans le passé en plus de l’avenir.

Postscriptum est aussi une quête de soi puisque après toutes ces années d’attente, il fallait que Holly soit au même niveau que ses lecteurs qui ont mûri et grandi avec elle. En effet, on comprend très vite que Gerry est toujours là, partout autour d’elle. On pensait qu’elle avait tourné la page après toutes ses lettres … mais non. Ce roman, cette histoire, permet véritablement à Holly de devenir la nouvelle Holly, celle qui aime Gabriel et non la femme de Gerry. Même s’il a fallu des années pour l’accepter. Bien évidemment, Gerry nous réserve encore des surprises pour notre plus grand plaisir.

Ce club qui se crée suite à son témoignage et inspire de nombreuses personnes (coucou Carène ! Je pense fort à toi !) pour accomplir une idée et un concept identique à ce qui a germé dans la tête de Gerry, va aussi être une nouvelle étape, une nouvelle épreuve pour permettre à Holly d’avancer pour de bon et d’arrêter de garder ce pied dans le passé.

Pour cela, il y a toute une galerie de nouveaux personnages. Sharon et Denise, nous les connaissons déjà et elles ont déjà œuvré pour aider Holly. Il faut d’autres personnes pour que Postscriptum soit à la hauteur de PS : I love you. C’est donc ce petit club composé de personnes de milieux et univers différents qui va entrer en collision avec Holly et sa vie et lui faire ouvrir les yeux. Chacun d’eux est touchant, bouleversant. Ils m’ont fait rire, sourire et même pleurer. Le même condensé que dans PS : I love you mais avec la maturité de la femme que je suis.

Je reviens à Gabriel. C’est probablement le personnage secondaire qui a le plus attiré mon attention. Après tout, il doit passer après Gerry et la concurrence est rude. Gabriel sait tout du passé d’Holly. Il sait la place qu’avait Gerry dans son cœur et il n’a jamais cherché à le remplacer. De plus, lui-même a eu un divorce difficile et doit composer sa vie entre Ava sa fille ado et Holly celle qui partage sa vie. Finalement, même si on le voit peu, lui aussi va grandir avec cette histoire et franchir un cap dans son histoire avec Holly. C’est une force tranquille. Il sait être discret pour exprimer ses sentiments. Le club va réveiller en lui une peur mais il va aussi lui permettre d’avancer.

Postscriptum est vraiment une réussite ! Je ne comprends pas pourquoi j’ai eu aussi peur de le lire jusqu’à maintenant. Ce roman est parfait. Cecelia Ahern a gardé l’essence de son premier roman tout en l’adaptant pour que l’on puisse suivre Holly mais en ayant mûri et grandi. Nous aussi on a changé. Après tout, presque deux décennies se sont écoulées entre les deux romans.

Il y a toujours cette plume fluide, tendre et drôle à la fois. Il y a aussi cette saveur douce-amère qui m’avait marquée dans PS : I love you. Amère car il y a toujours la mort, la maladie et le deuil mais douce car Cecelia Ahern insuffle la juste dose d’humour et de tendresse pour apaiser la souffrance. D’autres thèmes s’entremêlent à tout ça mais sans en faire trop ou pas assez. Tout est juste et je ne demande rien d’autre.

Arrive la dernière page. Je clos l’histoire de Holly treize ans après l’avoir découverte. Mon cœur continue de battre pour elle en y pensant et en écrivant cette très longue chronique. J’ai vraiment l’impression qu’une page de ma vie se tourne en même temps que celle d’Holly. C’est dingue ! Et pourtant … j’ai fermé le livre avec un immense sourire aux lèvres et l’envie de remercier son auteure de m’avoir offert une nouvelle parenthèse avec Holly grâce à Postscriptum.

Conclusion

Postscriptum est la suite parfaite de PS : I love you. Il n’y a pas un mot à côté, juste la bonne dose douce-amère pour suivre à nouveau Holly dans sa vie sans Gerry, une vie qui est aussi la quête de soi. Des thèmes sensibles mais toujours exposés avec justesse et une nouvelle galerie de personnages secondaires qui insuffle à l’histoire de Cecelia Ahern tout le nécessaire pour clôturer le sourire aux lèvres l’histoire d’une génération.

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