Les MacCoy, « L’Ogre et le Chardon » : les Clans écossais des temps modernes

Bonjour tout le monde ! Ma dernière semaine de vacances est riche en lectures. Aujourd’hui, je reviens avec Fyctia, mon premier amour. Ce n’est un secret pour personne : tout le monde sait que j’adore les romans découverts et publiés par Fyctia. Ce nouveau ne déroge pas à la règle : L’Ogre et le Chardon. Il s’agit du premier tome d’une série intitulée Les MacCoy. Dans le communiqué, je me suis arrêtée au mot « Ecosse ». Le reste m’importe peu. J’adore ce pays ! Et pas parce que c’est le pays d’Harry Potter. Merci à Fyctia et à Célia (nouvelle venue dans l’équipe) pour cette lecture !

C’est quoi le pitch Holly ?

Et si les clans d’Ecosse n’avaient jamais disparu ? Et s’ils continuaient à diriger les Highlands à l’insu du reste du monde ?
Quand Phèdre arrive à Edimbourg pour respecter les dernières volontés de son père, elle se retrouve malgré elle entraînée dans ce monde de clans et de querelles sanglantes qui lui est inconnu. Recueillie par le fougueux et irascible Caleb, chef du clan MacCoy, elle se révèle bientôt être une pièce maîtresse sur l’échiquier du pouvoir…

On en pense quoi ?

Le premier qui compare ce roman à une vulgaire copie d’Outlander se prendra les presque trente kilos de Patoune sur le corps (et ma labrador est très très lourde) ! C’est différent, vraiment différent et j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce premier tome très prometteur.

On suit Phèdre Duval. Cette jeune femme d’une vingtaine d’années vient s’installer en Ecosse, pays natal de son père, pour renouer avec ses origines suite au décès de ce dernier. On comprend très vite que ses relations avec son père étaient très tendues, tout comme avec sa mère. Logée dans une famille d’accueil sympathique mais un poil protectrice, Phèdre décroche un travail à l’Unicorn, un bar plutôt réputé. Un beau jour, dans ce bar, elle assiste par mégarde à une altercation entre plusieurs écossais et se retrouve ainsi mêlée malgré elle à une guerre de Clan. Oui, des Clans. Ceux-là même qui régissaient des siècles plus tôt. L’un d’entre eux, Caleb MacCoy, la prend sous son aile. Très vite, Phèdre va comprendre que sous ses airs bourrus, Caleb cache des choses et que cela pourrait être la réponse à certaines questions de son passé qui lui permettrait de voir l’avenir sereinement.

Alexiane Thill m’a beaucoup surprise car au fil des pages, j’ai eu la sensation de passer dans un monde moderne, le nôtre, à un monde totalement archaïque, les Clans. Pourtant, les deux sont dans un seul et unique monde. En résumé, j’ai été transportée dès les premières découvertes concernant les Clans. Je crois même que c’est le point fort du roman et le fait qu’il ne faut SURTOUT pas comparer L’Ogre et le Chardon à Outlander. C’est complètement différent. Outlander c’est une femme, Claire, qui de l’époque moderne (à savoir dans les années 40-50), se retrouve transportée dans le passé au temps des Highlanders, les guerriers écossais. Ici, Alexiane Thill a juste repris les Highlanders de l’époque et les a modernisés. Comme Baz Luhrmann l’a fait avec Roméo et Juliette de William Shakespeare (ndlr : ce film est à voir ABSOLUMENT !!!), elle a repris les codes des Clans écossais mais en les calant à notre époque. Les épées sont devenus des revolvers, … Le seul lien avec l’époque, c’est le fait que le château de Caleb conserve les moyens de l’époque pour fonctionner (genre le chauffage reste la bonne vieille cheminée) tout en étant écologique (lisez le roman, on vous explique tout). Ce concept-là est vraiment très bien travaillé. On ne s’ennuie pas une seule minute. Gamine, j’étais fan de la série Highlander avec ce cher Adrian Paul (ah là là ! Duncan MacLeod !) qui décapitait pour survivre (et la musique de Queen !!!) mais on avait un soupçon de fantastique. Ce premier tome des MacCoy n’en a pas la moindre trace. Merci !

Phèdre (joli choix de prénom au fait) est une héroïne très intéressante. Au-delà du fait qu’elle soit franco-écossaise, on comprend très vite que ses relations avec ses parents sont compliquées. Un père qui l’a abandonnée, une mère remariée avec un homme qu’elle n’aime pas, … bref ! Vous voyez le tableau. Pourtant, tout cela révèle en réalité des souffrances, notamment physiques, qu’elle a eu étant enfant. On a parfois des flash backs qui le montrent et on ne peut que s’attacher à elle (même si on aimerait qu’elle lâche un peu ses pilules). Sa rencontre avec Caleb va l’aider à comprendre son rejet du passé et à avancer sereinement à l’avenir. Au départ, elle le déteste cordialement et c’est réciproque. Puis petit à petit, elle va en savoir un peu plus et tenter de le comprendre. Elle-même va s’ouvrir et devenir une femme forte et indépendante. Elle se révèle et sort de sa coquille.

Caleb, lui, est parfaitement le genre de book boyfriend que j’aime particulièrement. Déjà il a un chouette prénom (ndlr : c’est le nom d’un de mes héros quand j’écris) et en plus il est écossais. S’il a parfaitement tous les codes du Highlander de l’époque – grossier, irascible et beau garçon – il n’en reste pas moins un héros de romance moderne de part son côté mystérieux. Phèdre a débarqué dans sa vie et comme il n’est pas adepte de la violence, il choisit de la prendre sous son aile comme Pupille. Désormais, elle est sa propriété et Phèdre n’y peut rien. Il est hors de question pour lui de la toucher mais … cela va devenir difficile au fil du temps. En effet, Phèdre a un sale caractère. Lui aussi. Cela promet de belles joutes verbales entre eux. Ils vont souffler le chaud et le froid, faisant grimper la tension sexuelle entre eux, et notre tension artérielle par la même occasion. On sent très vite qu’il cache quelque chose et que Phèdre est l’un des maillons qui pourraient répondre à nos questions. Pourtant, on voit bien qu’elle a une place importante dans sa vie et que la côtoyer remet en question ses choix en tant que Chef de Clan.

Autour d’eux gravitent des personnages secondaires très sympathique. Le Clan MacCoy par exemple. Ils sont composés de jeunes hommes tout aussi beaux et forts que leur chef Caleb, avec, eux aussi, de lourds bagages. Certains ont attiré mon attention en tout cas. Mary la gouvernante est mignonne comme tout. Une vraie Mamma pour les garçons. Ensuite, vient bien évidemment les autres Clans et en particulier le Clan Campbell. On sent bien que leur chef, Henry, est un monstre et on se demande ce qu’il va nous réserver pour la suite. En tout cas, on va le détester ça c’est sûr !

Alexiane Thill a une très jolie plume. C’est assez fascinant de voir à quel point on plonge assez vite dans son intrigue. Une très belle intrigue puisque qu’elle a su mélanger les traditions ancestrales des Clans à la modernité de notre époque. On est donc face à une fresque historique, digne des grands romans d’amour que lisaient (et lit encore) Mémé, mais tout en permettant au lecteur de facilement se mettre dans la peau des personnages. On plonge dans de beaux paysages écossais, on voyage avec mais on reste malgré tout dans le présent. La romance se dessine petit à petit. On en devine même la fin mais Alexiane Thill ajoute de nombreux éléments perturbateurs qui nous tiennent en haleine et nous retourne. L’histoire en plus d’être passionnante devient complexe. Les deux héros se dévoilent et trouvent leur voie ensemble mais les secrets et les traditions pourraient bien les empêcher de vivre leur histoire. Quant à la fin … un vrai cliffhanger comme on les aime. Franchement, j’ai déjà du mal à me dire que je n’ai pas la suite de L’Ogre et le Chardon entre les mains.

Conclusion

L’Ogre et le Chardon est clairement la pépite originale de Fyctia. On se trouve face à l’histoire et aux temps modernes, aux traditions et à la modernité, à l’amour et à la guerre, le tout savamment orchestré par Alexiane Thill avec sa plume addictive. On a des héros sombres, torturés mais qui deviennent touchants et lumineux au fil des pages. Une romance qui se dessine petit à petit mais qui n’est pas le centre de l’intrigue. Elle l’est à égalité avec le concept des Clans écossais aux temps modernes. On en redemande ! Le roman sort aujourd’hui sur la plateforme Fyctia alors n’hésitez pas et foncez ! Vous allez adorer !

4 thoughts on “Les MacCoy, « L’Ogre et le Chardon » : les Clans écossais des temps modernes

  1. Alors, là… * bouche-bée *

    Déjà :

    « Le premier qui compare ce roman à une vulgaire copie d’Outlander se prendra les presque trente kilos de Patoune sur le corps (et ma labrador est très très lourde) ! C’est différent, vraiment différent et j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce premier tome très prometteur. »

    « En résumé, j’ai été transportée dès les premières découvertes concernant les Clans. Je crois même que c’est le point fort du roman et le fait qu’il ne faut SURTOUT pas comparer L’Ogre et le Chardon à Outlander. C’est complètement différent. Outlander c’est une femme, Claire, qui de l’époque moderne (à savoir dans les années 40-50), se retrouve transportée dans le passé au temps des Highlanders, les guerriers écossais. Ici, Alexiane Thill a juste repris les Highlanders de l’époque et les a modernisés. Comme Baz Luhrmann l’a fait avec Roméo et Juliette de William Shakespeare « 

    MERCI pour ça. C’est très difficile désormais d’aborder la thématique de l’Ecosse dans l’ombre d’un colosse tel qu’Outlander. Je vous remercie du fond du cœur pour ne pas avoir fait l’amalgame !

    Bien évidemment, merci aussi pour cette fabuleuse chronique qui m’a fait sourire et m’a ému. Je l’ai trouvé très juste, passionnante, j’ai eu l’impression de redécouvrir mon histoire à travers ce retour. Un gros plus pour vos références tels que Roméo et Juliette ou encore Highlander !

    Merci (oui, encore) pour votre lecture et pour votre travail/passion rudement bien mené(e) !

    Quant à la suite, son écriture est bientôt terminée… Et j’espère que si elle voit le jour bientôt, vous serez tout aussi enchantée !

    Merci (oui, parce que ce n’était pas assez jusqu’à maintenant… Je vous ai dit merci ?)

    1. Alors … déjà, on va éviter le « vous ». Je préfère l’entendre de la bouche de mes élèves et même si je n’ai que quelques années de plus, cela me fait toujours bizarre. Ca me vieillit un peu trop tout d’un coup. 😉
      J’ai lu les romans d’Outlander et vu la série. J’ai moi aussi une grand-mère qui lit beaucoup de romans et avec elle, j’ai appris à faire la différence. Il est très important pour moi de bien montrer les différences avec cette série et donc les MacCoy. J’aime faire découvrir des romans et je trouve nécessaire de pointer toutes les différences.
      Concernant l’Ecosse, c’est un pays que j’ai toujours aimé et que je prends plaisir à faire découvrir à mes élèves (j’enseigne l’anglais au fait) et dans ce roman, j’ai aimé le fait de développer des paysages auxquels on ne pense pas. Même si certains ont été légèrement modifié, j’ai trouvé intéressant le travail de recherche. On sent ta passion pour ce pays. Merci pour ça donc.
      Quant à mes références … j’utilise Roméo et Juliette (le film) en classe justement et les élèves aiment beaucoup. C’est une façon de faire découvrir les grands classiques. Et Highlander … je suis fan de chez fan. J’ai pas encore testé les films avec Christophe Lambert qui sont plus anciens pourtant et en lien avec 🙂 C’est toute mon enfance !
      Merci pour le compliment aussi. Je suis quelqu’un de perfectionniste et j’aime aller au bout du bout. Et l’analyse, c’est un vieux réflexe de mes années universitaires 😉 Comme ça le lecteur sait à quoi s’attendre.
      Et pour la suite, je suis au rendez-vous ! La fin m’a frustrée. J’avais très envie de connaître la suite.
      Et oui, j’ai déjà eu plein de « merci ». 🙂
      A très bientôt alors.

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