« Préjugés et Orgueil », quand Jane Austen s’invite au XXIe siècle

Bonjour tout le monde ! Ai-je accumulé du retard ces derniers temps … oui ! Le livre du jour a été lu en octobre dernier mais comme il parle du sujet de la séquence de mes élèves de Seconde, j’ai voulu prendre mon temps avant de poster mon avis, histoire de profiter pleinement des travaux réalisés par les élèves. Préjugés et Orgueil est, comme son nom l’indique, une n-ième version du célèbre roman de Jane Austen.

2017 marquait le 200ème anniversaire de sa mort d’où le fait que je ne pouvais pas ne pas lire ce roman. Mille mercis à Mathieu pour cet envoi !

C’est quoi le pitch Holly ?

Vous connaissez Darcy : sa richesse, son orgueil, sa froideur, son mépris. Bennet Bethle connait Darcy lui aussi – ou du moins, ce type de personne. En tant que collecteur de fonds pour le musée Longbourn, des héritières blasées, Bennet en a croisées plus d’une. En voyant la belle jeune femme éconduire tous ses prétendants au gala de charité (lui compris, même s’il ne s’est pas proposé), Bennet se dit qu’il voit très bien qui elle est. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Derrière son masque d’indifférence, Darcy est piquée d’intérêt pour l’insolent Bennet, qui se retrouve malgré lui en sa compagnie, lorsque la meilleure amie de la riche héritère, Charlotte Bingston – surnommée Bingley – décide d’organiser un bal à l’hôtel Netherfield pour aider le musée. Enfin, organiser un bal… ou séduire John Bethle. Les motivations de Charlotte sont un peu floues. Une chose, en revanche, est claire comme de l’eau de roche : Bennet n’aime pas Darcy. Et pourtant, là aussi les choses deviennent floues.

On en pense quoi ?

Orgueil et Préjugés reste un roman que j’affectionne tout particulièrement, depuis que je l’ai découvert il y a une quinzaine d’années avec Audrey Hepburn (entendez que je me suis pris de passion pour elle). C’est UN de mes roman cultes. Chaque année, je le relis (au même titre que Les Hauts de Hurlevent) et à chaque fois, je prends un plaisir immense à redécouvrir les amours d’Elizabeth Bennet et M. Darcy. Pour 2017, j’ai opté pour cette réécriture se situant à notre époque et je ne regrette pas du tout ma lecture. J’ai adoré le roman !

De toutes les réécritures que j’ai pu lire, celle-ci casse les codes. Pourquoi ? Tout simplement parce que Darcy est une femme et Bennet un homme. Rien que ça, je trouve cela … gonflé mais audacieux. La trame de base d’Orgueil et Préjugés est bien là, avec des personnages que l’on reconnaît bien et eux aussi, pour le coup, ont changé de sexe. C’est assez rafraîchissant et agréable en fait. C’est là où je me rends compte que ma passion pour Jane Austen n’est pas réfractaire à la nouveauté. Je pense que c’est là le gros point fort de Préjugés et Orgueil. Le fait que le sexe soit inversé rend l’histoire moderne, bien plus que le fait que nous soyons à New York.

La transposition est réussie ! Longbourn devient un musée et cette chère Madame Bennet qu’on avait tant envie d’étrangler est devenue le patron, le supérieur des frères Bennet. Des frères qui collent parfaitement à leurs alter ego de la période de Régence. On aurait dit exactement les mêmes ! Et que dire de la plume de Lynn Messina … J’ai vraiment eu l’impression de retrouver la verve de Jane Austen, son style si particulier. J’ai ri un bon nombre de fois sans pour autant comparer à l’oeuvre originale. C’est aussi UN des points forts de ce roman. On ne copie pas Jane Austen, on s’inspire, crée son histoire et prouve qu’après plus de deux siècles, Orgueil et Préjugés fait rêver, voyager et qu’il reste un roman culte.

Conclusion

Préjugés et Orgueil est une très jolie transposition de l’oeuvre de Jane Austen. Une réécriture moderne dans tous les sens du terme. Des personnages similaires aux personnages d’origine tout en étant uniques en leur genre. La plume de l’auteur s’inspire de Jane Austen mais ne fait pas de copie. Elle écrit pour elle et pour les autres. Un moyen de faire à nouveau revivre ce grand classique de la littérature. A lire absolument !

4 thoughts on “« Préjugés et Orgueil », quand Jane Austen s’invite au XXIe siècle

  1. Bon, je n’ai pas du tout autant aimé que toi, regrettant grandement que cet échange de sexe ne soit pas l’occasion d’un peu plus de féminisme !
    En revanche, je suis curieuse, comment Audrey Hepburn t’a t’elle fait découvrir P&P ?

    1. Ha ha ! Je vois ce que tu veux dire. J’avoue que la scène de sexe entre les deux protagonistes est arrivée un peu comme un cheveu sur la soupe car j’ai trouvé que les rôles s’inversaient trop vite.
      Alors, pour répondre à ta question, j’ai découvert Audrey Hepburn avec « Breakfast at Tiffany’s » et à force de faire des recherches sur elle, je suis tombée sur P&P. J’ai lu le livre et j’ai tellement aimé que je me suis plongée ensuite dans l’univers de Jane Austen 🙂

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