« La fille au 22 », naissance d’une tueuse

Bonsoir tout le monde ! Cette semaine va être très prolifique et ce grâce à Eric Poupet et son envoi de La fille au 22 de Anna-Véronique El Baze. Je ne lis pas souvent de policier mais quand j’ai lu le résumé … je me suis rappelée de ce roman de Maryse Maligne, Sauvage, que j’avais juste adoré alors je ne pouvais pas ne pas le lire.

C’est quoi le pitch Holly ?

9782749150505Léa s’ennuie. Son existence terne ne lui apporte ni bonheur, ni désir. Mariée trop jeune, elle s’étiole dans une vie de couple médiocre. Sa seule évasion, cette fille de mafieux la trouve dans la lecture. Une vraie boulimie. Un livre en entraîne un autre. Puis survient une rencontre. C’est le déclic qui la fait basculer. Léa se transforme physiquement et moralement. Elle commence à tuer…

On en pense quoi ?

Déjà, je suis amoureuse de la couverture ! Je la trouve juste comme il faut. Après … c’est un coup de cœur. Je ne l’ai pas lu, je l’ai dévoré ! J’ai tout aimé dans ce roman.

C’est l’histoire de Léa, jeune femme divorcée, père truand assassiné lorsqu’elle était adolescente, qui, pour reprendre sa vie en main, se met à tuer. Elle choisit comme cible des hommes qui lui rappellent ce qu’elle a vécu durant son mariage. Elle était soumise et faisait tout pour plaire et maintenant, elle veut tout contrôler (comme un certain Christian Grey oui). Dans chacun de ses meurtres, elle déverse la haine qui l’a engloutie durant toutes ces années. C’est sa rencontre avec un SDF qui va tout changer et la pousser à sortir du placard le 22 de son père, qu’elle avait caché à sa mort.

Elle va changer mentalement, devenir quelqu’un d’autre, celle qu’elle a toujours rêvé d’être. Le SDF sera son point d’ancrage, son objectif, celui qui la pousse à repousser les limites et à sortir de cette torpeur qui la frappe depuis si longtemps.

Ce roman n’est pas juste un thriller ou un polar classique. Il a une pointe de psychologie, certes pas comme dans Sauvage (ndlr : Maryse Maligne est criminologue de profession) mais il y en a un peu. J’ai lâché ce roman qu’à la dernière ligne : je l’ai lu en une journée, sans presque m’interrompre (ma petite A., que je garde, a halluciné). On rentre facilement dans la tête de Léa et malgré toutes les horreurs qu’elle commet, l’écriture d’Anna-Véronique El Baze est tellement belle que l’on ressent de l’empathie pour Léa. On ne la juge pas, on la comprend.

Et cette fin … Quelle fin ! Une fin ouverte comme je les aime. Une fin qui m’a rappelée le Batman de Tim Burton avec son lien entre Bruce Wayne et le Joker. Je n’en dirai pas plus car si j’explique ce lien, je révèle la fin du roman.

Conclusion

Un excellent thriller bien de chez nous avec une héroïne empathique mais avec des fêlures qui touchent. Une écriture fluide et addictive dans un roman court. Une histoire touchante malgré la noirceur des actes commis. Le livre sort demain en librairie. Adeptes de thrillers, foncez !

2 thoughts on “« La fille au 22 », naissance d’une tueuse

  1. Je prends rarement des livres au édition du cherche midi mais celui-ci me tente pas mal, j’irai jeter un coup d’œil chez mon libraire la semaine prochaine 🙂

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