« Ugly Love », on ne maîtrise pas l’amour

Bonjour tout le monde ! Ce soir, je viens de prendre un sacré coup. Je ne peux pas ne pas commencer mon article sans évoquer la mort de l’acteur britannique Alan Rickman. Il a marqué toute une génération avec son rôle de Severus Rogue dans la saga Harry Potter. Il m’a marquée dans ce rôle mais dans d’autres comme Hans Gruber de la franchise Die Hard ou encore le Shérif de Nottingham dans mon film adoré, Robin des Bois, prince des voleurs. Il y a aussi Love Actually, … Pour lui rendre hommage à ma façon, je vous invite à (re)lire mon article sur Raison et Sentiments dans lequel il tient le rôle du Colonel Brandon. RIP Mr Rickman.

Je reviens, après ce moment de nostalgie, avec un nouvel article, une lecture commune avec Cammy du blog I believe in Pixie Dust. Mon premier coup de coeur de l’année 2016. L’an passé, j’avais pris une claque en lisant Maybe Someday qui fut mon gros coup de coeur aussi. Je vous parle de du nouveau roman de Colleen Hoover, Ugly Love.

Colleen Hoover n’en est pas à son premier roman assurément mais j’ai pris une nouvelle claquee avec elle.

C’est quoi le pitch Holly ?

Quand Tate Collins rencontre Miles Archer, elle sait que ce n’est pas le coup de foudre. Et pour cause, le beau pilote n’a de temps que pour les aventures sans lendemain. Ils ne peuvent pourtant pas nier leur attraction mutuelle, aussi immédiate que brûlante. Alors pourquoi ne pas se laisser séduire, quand le sexe est si bon ? Pas d’attaches, simplement la passion… Leur arrangement semble parfait, tant que Tate accepte de respecter les deux règles de Miles : Pas de question sur le passé, Ne pas espérer de futur. Cependant, ils vont vite comprendre que le cœur ne suit pas d’autres règles que les siennes. L’amour, même quand il n’est pas une évidence, sera-t-il plus fort que leurs promesses ?

On en pense quoi ?

Comme je l’ai déjà dit, j’ai pris une nouvelle claque en pleine face (mes joues sont de plus en plus rouges). Il y a des romans qui transcendent, serrent la gorge car on ne veut pas pleurer, font voyager dans un ascenseur émotionnel comme jamais et font comprendre que vous avez vécu un moment inoubliable en les lisant (oui je radote car j’ai déjà dit ça). Je l’ai d’ailleurs tant aimé que je l’ai dévoré en un seul et unique jour ! Maybe Someday m’avait touchée par des mots, les paroles d’une chanson, l’écriture… et bien Ugly Love recommence et me touche à nouveau en plein cœur.

Dans ce roman qui se déroule dans un immeuble la plupart du temps, on suit deux personnages, deux âmes si différentes mais qui à deux ne font qu’une. Tate est une jeune femme qui choisit de partir de zéro et d’enfin avoir une carrière en tant qu’infirmière. Elle se retrouve chez son frère et pilote d’avion, Corbin (très sexy d’ailleurs … mais je m’égare), pour vivre quelques temps avec lui. Très proches, qu’elle n’est pas sa surprise quand elle se retrouve face à une épave à l’apparence humaine devant la porte de son futur appartement qui l’empêche d’entrer. Voilà sa rencontre avec Miles, pilote lui aussi. Une rencontre pas des plus mémorables. Il faudra attendre le lendemain pour les voir repartir du bon pied et plus si affinités. En effet, elle éprouve une certaine attirance pour l’homme aux yeux bleus et aux cheveux indéfinissables (c’est pas moi qui le dit c’est elle !) et de fil en aiguille, c’est va finir en sex friends avec deux règles :

Pas de questions sur le passé. Ne pas espérer de futur.

Elle ne s’attend pas au fil des jours à éprouver d’autres sentiments pour Miles, des sentiments jamais vécu auparavant si bien qu’elle veut tenter de briser ces règles pour découvrir le mystère Miles.

Je n’aime pas du tout ces règles-là. Elle me donnent envie de changer d’avis sur notre pacte et de prendre mes jambes à mon cou. Pourtant, je fais oui de la tête. Parce que j’ai bien l’intention d’en tirer ce que je pourrai.

Miles, est un personnage unique. Beaucoup de mystères tournent autour de lui et comme il a refusé d’évoquer son passé … il est donc dur de le connaître pleinement comme le fait Tate avec nous, lecteur. Pourtant, je me suis attachée à lui dès le début tant il me rappelle physiquement mon Will Sumner de Beautiful Player, mon héros préféré de cette série.  Il a vécu quelque chose qui le rend ainsi et malgré tout ce qui se passe avec Tate,  il résiste tant qu’il le peut à des réactions, pulsions qui l’agitent.

Je n’ai aucune idée de ce qui se passe dans sa tête. Il ne sourit jamais. Il ne rit jamais. Comme s’il portait un masque en métal qui cache ses expressions au reste du monde.

Autour de ses deux-là ils y a les pilotes Ian et Dillon, sans oublier Corbin, mais surtout Cap’taine Samuel, le gardien de l’ascenseur qui tisse un lien particulier avec Tate. Ce dernier, un vieux sage selon moi, est attachant lui aussi et sans le vouloir voir aussi être un élément déterminant pour la suite des événements.

Il n’y a pas un seul instant d’arrêt dans Ugly Love, j’ai pas pu arrêter ma lecture tant les événements s’enchaînent et m’ont embarquée dans mon ascenseur émotionnel que j’avais vécu jusque là avec Mhairi McFarlane et ses romans Parce que c’était nousComme si c’était toi et C’est pas moi c’est toi. J’ai ri par les nombreuses expressions de Cap’taine Samuel,

– Tu connais l’expression « Quand la vie nous donne des citrons… » ?

– « … fais-en de la limonade. »

– En réalité, ça ne marche pas comme ça. Quand la vie te donne des citrons, cherche dans les yeux de qui tu iras les presser.

j’ai hurlé devant l’attitude de Dillon et eu envie d’éclater la tête de Miles de nombreuses fois. J’ai pleuré devant l’injustice de la vie qui malgré l’attirance et les sentiments qui naissent fait que Miles bloque complètement.

Si j’étais capable d’aimer quelqu’un, murmure-t-il… ce serait toi.

Bref …. j’ai été transportée par cette histoire.

Le très gros plus de ce roman, c’est bien évidemment l’alternance entre le point de vue de Tate et de Miles. En effet, si Tate nous raconte cette histoire au présent, celle de Miles se déroule six ans auparavant, lorsqu’il avait 17 ans et qu’il est tombé fou amoureux pour la première fois. Cet amour qui au fur et à mesure qu’il nous le raconte, nous permet de mieux comprendre son ressenti et son fonctionnement. On comprend ses réactions et on souffre avec lui, on veut l’aider avec Tate.

Je sais que tu es terrifié à l’idée d’affronter ton passé. Comme n’importe qui le serait à ta place. Pourtant, il faut parfois en passer par là, non pour soi mais pour ceux qu’on aime encore plus que soi-même.

J’ai adoré le parallèle entre ces deux histoires. On sent la même émotion qui monte monte … , des sentiments amoureux quasi identiques.

Il pourrait sans aucun doute rendre n’importe quel mot magnifique. J’en cherche un que je déteste. Par exemple boeuf. C’est un mot horrible. Je me demande s’il ne parviendrait pas à me le faire aimer.
– Dis le mot boeuf.
Il hausse les sourcils, l’air de se demander s’il a bien entendu. Il doit me trouver un peu barge.
M’en fiche.
– Allez, vas-y !
– Boeuf, finit-il par articuler.
Je souris. J’aime le mot boeuf. C’est mon nouveau mot préféré.
– Tu es spéciale toi, dans ton genre, lâche-t-il amusé.

Mais il y a des différences avec l’amour de Miles à 17 ans qui est pleinement ressenti alors que dans l’histoire présente, Tate est seule à le ressentir. Elle a beau essayer d’avoir une carapace comme lui, elle ne peut pas s’empêcher d’éprouver des sentiments pour Miles, c’est plus fort que tout.

Je suis heureuse, parce qu’on est si bien ensemble. Je suis malheureuse, parce qu’on est si bien ensemble. Je suis furieuse, parce qu’on est si bien ensemble et que j’aimerais que ça nous arrive beaucoup plus souvent.

Elle est persuadée que lui aussi a des sentiments pour elle mais … il n’avouera pas.

– Tate, dit-il le dos encore tourné vers moi. Parfois, certains hommes n’ont pas la force d’affronter les fantômes du passé.
Il ouvre, entre.
– Peut-être que ce garçon a perdu son âme quelque part en chemin.

Ce qui sort avant tout dans Ugly Love, c’est l’espoir car peut importe que Miles soit un bloc de glace et têtu, on espère secrètement qu’il finira par aimer Tate. Ce qui n’est pas le cas six ans plus tôt,  on sait que ce fut tragique.

Et que dire de la plume de Colleen Hoover … C’est comme avec Mhairi McFarlane. C’est juste avec des mots simples mais si bien choisis qu’on ne peut que être touché.  La narration fait beaucoup je l’avoue ainsi que les descriptions ou encore la ponctuation. Tout dans le roman est beau.

Conclusion

Un nouveau coup de cœur qui est une belle histoire d’amour au-delà la tragédie. Colleen Hoover offre une histoire émotionnellement intense, magique et écrite avec justesse et retenue. Une histoire aussi qui démontre qu’on ne peut lutter contre le destin et l’amour, aussi ugly soit-il.

8 thoughts on “« Ugly Love », on ne maîtrise pas l’amour

    1. Ouiiiiiiiiii ! On est connectées ! 🙂 C’est fou hein ? 😉 Je compte investir dans Hopeless alors si jamais une autre LC te tente … 😉 Bisous

  1. Quelle belle chronique ma chère Holly 😀 ça ne m’étonne pas que tu aies autant apprécié 🙂 en tout cas, ça se sent à 10 000 km à la ronde hihi! Moi je dis: vivement le film maintenant :p

    1. Merci Elodie ! 🙂 Merci ma chère tata pour ce cadeau de Noël. ^^ J’ai moi aussi hâte de voir le film. J’ai cru entendre que Nick Bateman était pressenti pour jouer Miles. Ca devrait te plaire ça 😉

  2. C’est assez tentant, dans un style que je ne connais pas trop. Merci Holly. Tes revues sont toujours très agréables à découvrir.
    ps – C’est toi qui m’apprend le décès de Alan Rickman. J’aimais beaucoup l’acteur et ses différents rôles.
    Je t’embrasse.

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