[La rétro littéraire] Ma vie, mon ex et autres calamités de Marie Vareille

Bonjour tout le monde ! Oui je sais, encore une rediff cette semaine mais aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Sissi du site Fan de Chick-Lit aka Marie Vareille (et de Pépé par la même occasion). Happy B-day !!! Pour fêter ça, je ressors mon article sur son premier roman que j’ai adoré (et que Mémé a adoré et c’est un exploit de lui faire lire de la Comédie Romantique) : Ma vie, mon ex et autres calamités, mon gros coup de coeur de l’été 2014.

C’est quoi le pitch Holly ?

couv-ex-calamites-hdJuliette a un amoureux, un job, un appartement et trente-et-une paires de chaussures. Mais toutes les bonnes choses ont une fin : du jour au lendemain elle se retrouve célibataire, chômeuse et sans logement ! Elle déprime pendant des jours devant Gossip Girl en engloutissant des kilos de Chococookies. Jusqu’à ce qu’une série de quiproquos rocambolesques la contraigne à affronter sa plus grande terreur, l’avion, et à s’envoler pour les Maldives à la poursuite de son ex et de sa mystérieuse nouvelle copine. Évidemment, là non plus, les choses ne tournent pas comme elle l’avait imaginé. Elle rencontre notamment un jeune homme, certes très beau, mais aussi très désagréable ?

Back to … the past

Comme toutes les ados fleurs bleues, j’ai rêvé du prince charmant et jusqu’à présent, je m’identifiais à Bridget (Jones) ou encore Becky (Bloomwood) mais ce sont des héroïnes anglo-saxonnes. J’ai beau avoir vécu en pays Rosbif l’an passé, déambulée dans les rues de Londres, fait du shopping chez Topshop ou encore New Look au célèbre Bullring de Birmingham, j’ai jamais complètement réussi à m’identifier à ces héroïnes. J’ai donc passé ces dernières années à rechercher LE personnage de Chick-Lit français qui serait tout aussi bien que ses comparses britanniques et américaines mais … dont les aventures se passeraient en France, sans avoir à chercher continuellement à comprendre certaines expressions (oui, j’ai été longtemps inculte en matière de mode) et pouvoir être une VRAIE héroïne de Chick-Lit (par procuration). J’ai fini par trouver une partie de mon bonheur avec Tonie Behar, une auteure française qui a lancé (on peut le dire je crois) un genre de Chick-Lit bien de chez nous : la Comédie Romantique (dont j’en parle ici). Maintenant, il n’y a plus que dans les films qu’on la trouve, elle existe aussi en format broché. Mais se résoudre à un auteur … très peu pour moi. J’ai donc cherché et cherché pour finir cet été par trouver ENFIN l’autre perle rare de la Comédie Romantique. (depuis, il y a eu Virginie Grimaldi)

Non sérieux ? Continue Holly !

On en pense quoi ?

Juliette est une jeune femme pétillante. Bordelaise d’origine (à trois heures de chez moi, c’est déjà un bon point, on est presque de la même région (ndlr : je suis Rochelaise d’origine mais Poitevine d’adoption)) partie vivre à Paris pour réaliser ses rêves et trouver l’amour… Ce que toute jeune femme veut en fait. Au début du roman, tous ses objectifs sont atteints : son job est peut être pas aussi passionnant qu’un job de journaliste dans le milieu de la mode mais elle est douée dans ce qu’elle fait ; elle vit avec son chéri, un intello (ayant pas beaucoup de bon sens (il se laisse un peu porter ce Nicolas) et une mère plus qu’envahissante (comme la plupart des hommes je dirais)), mais ça passe quand même et pour terminer, elle peut compter sur le soutien de ses meilleures amis pour tous ses coups de blues. Cette amatrice de cuisine a donc une vie de rêve jusqu’au jour où une inattention la laisse au chômage du jour au lendemain. Et pour couronner le tout, son copain la quitte sans explications. Sa vie vole donc en éclats et elle n’a plus d’autre choix que d’hiberner et noyer son chagrin dans une (plusieurs en fait) boîte de gâteaux et un marathon Gossip Girl. Mais comme l’histoire ne peut pas finir là (bah oui, il faut bien un happy end sinon c’est pas une comédie romantique), une série de quiproquos l’emmène à effectuer un voyage sur une île paradisiaque à l’autre bout du monde (aujourd’hui grande destination de l’année 2014) : les Maldives … et je vais m’arrêter là pour pas tout vous raconter non plus non ?

Au début, le roman m’a un peu emmenée dans tous les sens, évoquant une certaine starlette de cinéma qui me semblait ne rien faire ici (mais qui une fois le livre terminé explique tout) et malgré ça, j’ai trouvé Juliette très attachante. J’ai pu facilement m’identifier à elle (encore plus vite qu’avec Bridget et Becky !). A côté de ça, l’écriture est tellement fluide que j’avais du mal à lâcher le livre (je crois que j’aurais été capable de sauter le déjeuner pour le finir). Les personnages secondaires sont tout aussi attachants que Juliette. On se prend d’affection pour eux, ils nous font rire (mention spéciale au le prof de plongée) et ils apportent un autre relief à l’histoire : ça lui donne plus d’épaisseur et de richesse à ce roman. Toujours avec cette écriture, les péripéties de l’histoire sont véritablement crédibles et complètement originales (mais qu’est ce que j’ai ri avec la scène du coup de soleil !). Juliette se retrouve dans des situations abracadabrantesques comme  une filature digne d’un film de James Bond ou une rencontre improbable à bord d’un avion. J’ai pris plaisir à la suivre en attendant de (sa)voir comment elle allait réagir aux différents rebondissements de ses quiproquos (car c’est le cas pour la plupart d’entre eux). Au travers ses yeux (car c’est elle la narratrice), on se retrouve propulsée dans l’histoire et parfois même, je me suis crue à sa place.

OMG Pauvre Juliette ! Qu’est que ce serait pour moi ?

Outre l’intrigue, les personnages réussis et l’écriture, j’ai aimé la structure du roman. En plus de sa fluidité, l’écriture est légère et rythmée, amusante/comique sans en abuser. Marie Vareille ne va pas par quatre chemins et ne nous fait pas tourner autour du pot : on a un fil conducteur, des scènes comiques liées entre elles avec des éléments simples et efficaces qui ne servent pas à rien, offrant l’humour nécessaire pour assurer une lecture plaisante. L’auteur accorde de la réflexion à Juliette tout en laissant de la place aux personnages secondaires. Il y a d’ailleurs quelques répliques sympathiques entre Juliette et le Charming boy (oui c’est mon invention à moi) du roman, un personnage qui a du caractère et qui a ENFIN une véritable place dans l’histoire. Il n’est pas juste une potiche comme j’ai eu l’habitude de voir jusqu’à maintenant dans la Chick-Lit anglophone. Si on approfondit l’étude de l’écriture, la décomposition du roman est très bien faite : des chapitres courts correspondant quelque peu à un chapitrage de film (chacun avec un petit titre qui aide à imaginer ce qui va se passer) : des scènes qui s’enchaînent rapidement et facilement (après tout, time is money right ?).

Jusqu’à la fin, Ma Vie, mon ex et autres calamités m’a offert son lot de surprises. La fin est une petite cerise sur un gros gâteau car je m’y attendais pas mais alors pas du tout. Oui je savais avec qui Juliette aurait son happy end mais aucune idée sur son déroulement. J’ai eu un énorme plaisir à dévorer ce livre, et pendant les derniers chapitres (à vrai dire, tout le long du livre), j’avais hâte de savoir la fin. Marie Vareille a une sérieuse culture générale des romans de Chick-Lit (et j’ajouterai aussi des comédies romantiques (j’ai aimé ce petit clin d’oeil au début du livre)). Elle a en main tous les ingrédients d’une bonne recette (un personnage touchant et un peu maladroit, une histoire assez originale) de Comédie Romantique (en même temps, Juliette est excellente cuisinière, ça se comprend) et elle a su donner à son histoire le JUSTE équilibre (car la perfection n’existe pas) entre l’humour et la romance (sans tomber dans la guimauve). Elle ne nous balade jamais dans le bon vieux Harlequin de nos mamans (et grands-mères), et il est impossible de savoir comment l’histoire va évoluer (on pense une chose et au final non ! C’est pas ça.). On a pas mal de surprises et, au risque de radoter (oui je sais pas être objective), c’est du bonheur en livre ! UN GROS GROS coup de coeur pour moi !

Si je pouvais lui faire un gros câlin je le ferai !

En plus, il s’agit d’un premier roman donc c’est encore plus surprenant (en moyenne, j’ai jamais autant accroché à un premier roman). J’ai encore plus envie de me jeter sur son prochain maintenant (surtout qu’elle a trouvé une maison d’édition). Je conclurai en disant que la Comédie Romantique française a trouvé une nouvelle plume pour faire perdurer ce mouvement. Mon seul regret était de ne pas avoir une dédicace de l’auteur mais j’ai depuis remporté ce regret (Merci Artemissia !) et il trône fièrement dans ma bibliothèque.

Conclusion

Je vais garder un excellent souvenir de cette rencontre avec son roman. J’espère avoir essayé d’être objective car c’est pas évident quand on se retrouve face à ce très bon roman. Attention Bridget ! Voilà Juliette !

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