Mon auteur du moment … Tatiana de Rosnay

Bon j’ai pas cherché bien loin et j’ai repris un de mes anciens articles parce que le Papa Nowel m’a offert Rose et qu’il attend sagement sur ma PAL que je le dévore. Et j’avoue, plutôt que de me défouler sur de la nourriture quand j’ai quelque chose qui va pas, j’achète un truc. Et là, il s’avère que j’ai trouvé pour pas cher du tout Elle s’appelait Sarah le film (ainsi que Bodyguard). Et puis comme j’aime énormément le travail et le style de l’auteur, quoi de plus naturel que je revisite mon article sur mon auteur du moment.

Je commence par Elle s’appelait Sarah.
C’est donc l’histoire de Sarah, une petite fille de 10 ans juive qui est arrêtée avec ses parents du jour au lendemain en juillet 1942. Avant de partir, elle met son petit frère à l’abri. 60 ans plus tard, nous sommes toujours à Paris où Julia Jarmond, une journaliste américiane mariée à un français, couvre la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv pour son magazine. Comme toute journaliste qui se respecte, elle va faire des recherches et va trouver la trace de cette petite Sarah et cela va changer sa vie …

Bon j’en dis pas plus. Si ça se trouve, vous avez vu le film sorti l’an dernier avec Kristin Scott-Thomas. Bref toujours est-il que j’ai trouvé ce livre absolument magnifique (et j’ai même réussi à le faire lire à ma mère en plus) car même s’il s’agit d’un récit fictif, Elle s’appelait Sarah est d’une authenticité assez incroyable puisque avant même de lire ce livre, je ne savais presque rien de la Rafle du Vel d’Hiv. Je ne connaissais que le nom et les excuses présentées par Jacques Chirac à la TV (j’avais beau être toute petite, je m’en rappelle encore). L’authenticité est donc le premier bon point de ce roman. Ensuite, je dirai que vient l’écriture. En effet, Tatiana De Rosnay alterne à la fois Paris juillet 1942 et Paris 2002. Ainsi, on suit en parallèle la vie de Sarah et Julia jusqu’à ce qu’elles se rejoignent toutes deux. Troisième point, le contexte historique : la Seconde Guerre Mondiale. C’est une période qui m’a toujours fascinée enfant de par les récits que faisaient parfois mon grand-père paternel mais surtout par mon père, qui adore la période de la Résistance, qui possède beaucoup de livres sur cette partie de l’histoire autour de notre région (pour mieux comprendre, mon père est Rochelais et tout ce qui touche à sa ville le passionne). D’ailleurs, quand je lis un roman, le plus souvent ils sont sous la période de la Seconde Guerre mondiale. Bref … Elle s’appelait Sarah m’a … profondément touchée puisqu’en le lisant, j’ai mieux appris à connaître une période de l’histoire qui aujourd’hui encore n’est pas assez enseignée à l’école et je me suis attachée à cette petite Sarah car même si son histoire n’est que fictive et sort de l’imagination de Tatiana De Rosnay, je me plais à penser qu’elle a existé.

Quand on a lu un roman comme Elle s’appelait Sarah, on a qu’une envie, essayer un autre roman de cette auteur. C’est ce que j’ai fait avec La Mémoire des murs.

C’est l’histoire de Pascaline qui, divorcée et sans enfant, a trouvé l’appartement qu’elle voulait. Pourtant, elle se sent mal dans ce deux-pièces calme et clair. En faisant quelques recherches, elle apprend qu’un drame y a eu lieu et elle décide malgré tout de rester entre ces murs marqués par la tragédie, qui lentement la poussent à déterrer une ancienne douleur, qu’à 40 ans elle devra affronter.

En lisant ça, je pensais me retrouver face à une autre Julia Jarmond mais dans un registre quelque peu policier. Et bien non. Le début est je qualifirais de tout à fait normal. Une quarantenaire emménage dans un logement, … Mais, au fur et à mesure que j’avançais dans ce court roman, l’ambiance qui était joyeuse tourne lentement au noir et à la folie. Et … j’ai adoré ! Bon j’ai mis un moment avant de réellement aimé. J’aime lire des romans policiers pour trouver des ambiances un peu glauque, … Dans La mémoire des murs, c’est quelque part un peu ça mais Tatiana De Rosnay l’amène de telle façon que ça ne m’a en aucun cas paru étrange venant d’un auteur comme elle. Bon j’avoue, je l’ai pas autant aimé que Elle s’appelait Sarah mais sa fin … elle est juste sublime puisque c’est quelque chose auquel je ne m’attendais pas du tout et j’ai été scotchée si bien qu’une fois le livre fini on se dit : « Et la suite ? ». Franchement, il en vaut la peine.

Cet été je suis partie en vacances en famille en Bourgogne.
On était dans un village de vacances bien sympathique mais il a plu toute la semaine et donc je me suis un peu ennuyée. Heureusement que j’avais apporté des livres avec moi. Cependant, je n’en avais pas apporté assez et je me suis très vite retrouvée à sec. Un petit détour en supermarché pour du pain et je suis ressortie avec … L’appartement témoin. Je l’ai pris parce qu’il y avait marqué dessus : « Le premier roman de l’auteur de Elle s’appelait Sarah ». Et puis en quatrième de couverture : « C’est avec une grande joie que je vois revivre ce roman, mon tout premier, publié en 1992. Je n’ai rien voulu changer. Il contient, déjà, toutes mes obsessions. Le secret des appartements, les blessures du passé, le poids du silence. Il est la genèse de Le Voisin, de La Mémoire des Murs, de Elle s’appelait Sarah et de Boomerang. En lui, vous découvrirez ma passion pour Mozart et Venise. Je suis très émue qu’il puisse à nouveau être entre vos mains. »

Je l’ai dévoré. Quand j’ai commencé à le lire, j’ai ressenti tout d’abord la même atmosphère que pour La mémoire des murs. Puis j’ai vu cette histoire d’appartement. Le héros est un quinquagénaire blasé qui assume pleinement d’être volage et d’avoir provoqué la chute de son mariage. On le voit acheter ce fameux appartement témoin rue de l’Université. Et puis petit à petit, comme pour Pascaline dans La mémoire des murs, il se met à voir des choses étranges et cela le pousse à mener une enquête pour comprendre. Paris, New-York, Venise. C’est là que Tatiana De Rosnay nous emmène pour aidé son héros à comprendre. Ensuite, je dirais que j’ai beaucoup aimé le thème de Mozart. Faut pas croire que j’ai beau être étudiante, je n’écoute pas seulement U2, Muse ou encore 4 Non blondes, il m’arrive aussi de m’intéresser au classique avec Mozart. Je sais mais il a quelque chose de spécial, peut être parce que c’est un génie. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Tatiana De Rosnay dans ce roman parce que j’ai trouvé le héros quelque peu comique de par ses expressions. Pour finir, je tiens à remercier l’auteur pour le fait que Camille, la fille du héros soit étudiante en anglais et lise du Shakespeare. C’est tout à fait moi puisque je suis cette étudiante là.

Puis j’ai lu Boomerang.

Sa soeur était sur le point de lui révéler un secret… et c’est l’accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l’angoisse au ventre, alors qu’il attend qu’elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l’a quitté, ses ados lui échappent, son métier l’ennuie et son vieux père le tyrannise. Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s’apprêtait-elle à lui faire ? Entre suspense, comédie et émotion, Boomerang brosse le portrait d’un homme bouleversant, qui nous fait rire et nous serre le coeur.

Et bien je suis tout à fait d’accord sur le portrait. J’ai vraiment eu un gros coup de coeur pour le personnage d’Antoine. (D’ailleurs je pense bien que si j’ai des enfants, l’un d’eux s’appellera ainsi.) C’est un quarantenaire qui se remet mal de son divorce, qui a du mal à communiquer avec ses ados et dont les relations avec son père sont plus que … tendues. Il n’y a que sa soeur Mélanie qui arrive à égayer sa vie. Et vient cet accident. Antoine n’a rien eu mais sa soeur a tout pris. Il est vraiment touchant de par son attachement à sa soeur. J’avais envie de rentrer dans le livre et d’aller lui faire un gros câlin tellement il avait quelque chose de touchant en lui. Puis il se met à comprendre pourquoi sa soeur a eu cette accident, que voulait-elle lui dire.
C’est une quête ce secret puisqu’en essayant de trouver ce secret, Antoine va petit à petit avancer dans la vie et finir par se remettre de son divorce, … Les secrets de famille sont des histoires qui pèsent et qui rendent les rapports familiaux parfois tendus ( et je sais de quoi je parle). C’est un point que j’ai apprécié dans ce roman de Tatiana De Rosnay puisque j’avoue ne pas avoir lu beaucoup de livres traitant ce sujet. Pour terminer, je dirai que le personnage d’Angèle est une sorte de conscience pour Antoine et qu’elle va l’aider à avancer et à se remettre sur pied. Et son caractère … alors là, il est excellent. Elle rappelle un peu le héros de L’appartement témoin dans sa façon de s’exprimer mais au fond, elle a un coeur en or. Au final ce roman mérite bien son nom parce qu’il m’a bouleversée et m’a fait réfléchir sur certaines choses de la vie.

Depuis j’ai lu Le coeur d’une autre et Le Voisin mais j’ai pas encore pris le temps de les décortiquer. Je dirai que les romans de Tatiana De Rosnay méritent d’être lus parce qu’elle a vraiment un don pour nous raconter ses histoires, qu’elle a des histoires variées sur des thèmes différents et que sa fascination des maisons et appartements doit continuer parce que je suis vraiment prise par eux maintenant.

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