« Quand nos souvenirs viendront danser » ou le combat d’une vie

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui est un jour spécial. Le nouveau Virginie Grimaldi, Quand nos souvenirs viendront danser sort en librairie. Mais avant tout, c’est l’anniversaire de mon frère, mon petit frère qui fait bien vingt centimètres de plus que moi. On a mis du temps à apprendre à vivre ensemble, passant plus de temps à se supporter qu’à s’aimer. Mais ça reste mon petit frère chéri. Lui qui est quelque part dans les rues de Rome en vacances. Happy birthday mon frère ! Je t’aime fort. Revenons donc au roman du jour.

Virginie Grimaldi, c’est devenu une référence, un rendez-vous tous les ans. Si j’ai lu tous ses romans, vous avez pu trouver seulement deux chroniques les concernant sur le blog. J’aime tellement ses histoires que j’ai besoin de les garder pour moi encore un peu. Merci à Florian, Valentine et les éditions Fayard pour cet envoi.

C’est quoi le pitch Holly ?

« Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés.

Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline.

Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies –, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus. »

À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.

On en pense quoi ?

Coup de cœur ! Pur et simple. De la première à la dernière page. Quand nos souvenirs viendront danser me fait penser à Tu comprendras quand tu seras plus grande mais d’une puissance supérieure. J’ai pris de grosses claques, des émotions très fortes, passant de rire aux larmes en quelques secondes seulement. J’ai fermé le livre en pleurs et pourtant … j’ai envie de la retrouver cette bande d’Octogéniaux !

On suit donc six octogénaires : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et Marceline. C’est à travers la voix de cette dernière qu’on va suivre leurs histoires, leurs déboires bref … leur vie. Tous habitent l’impasse des Colibris depuis plus de soixante ans. Oui mais voilà, leur village est en développement en matière de population et il y a besoin de construire une nouvelle école. L’emplacement idéal se trouve être leur impasse. On va donc raser leurs maisons, leurs vies d’un coup de pelleteuse.

Malgré le fait que le temps, des drames ou encore des non-dit les ont éloignés peu à peu les uns des autres, ils vont s’allier pour sauver leur impasse, leurs maisons et donc leurs souvenirs sous le collectif des Octogéniaux. Avec eux, tous les coups sont permis ! Les gilets jaunes à côté, c’est de la rigolade. Des actions coup de poing à mourir de rire dont certaines clairement sorties d’une imagination débordante en passant par le journal télévisé bref … tout pour qu’on les remarque et qu’on empêche le pire. Et si cette guerre avec le maire allait en plus de leur faire évoquer leurs souvenirs leur permettre de se retrouver ?

Comment dire … chacun d’eux m’a touchée à sa manière. Marceline dans un premier temps. La narratrice de cette histoire puisque c’est à travers ses souvenirs que l’on va découvrir et apprendre à aimer la bande. Quand j’ai lu son prénom pour la première fois, j’ai forcément pensé à mes parents car c’est le surnom de ma mère donné par mon père (ndlr : ne cherchez pas à comprendre car à presque 29 ans … j’ai toujours pas compris pourquoi). Marceline est mariée à Anatole et à travers des fashbacks, on va les suivre à leur arrivée dans l’impasse en 1955, à leur rencontre avec leurs voisins, la construction de leur vie de famille et j’en passe.

A côté de tous ces souvenirs, j’ai été touchée profondément par l’amour qui les unit parce que Marceline et Anatole, à deux ans près, ils ont le même âge que Pépé et Mémé. Et comme l’amour qui unit mes grands parents me bouleverse tous les jours, je n’ai pu m’empêcher de faire le lien entre ces deux histoires d’amour. En fait, l’amour est un thème omniprésent dans le roman parce que j’ai encore dans la tête une réplique de Joséphine qui m’a arrachée des larmes. Je crois que c’est une des plus belles phrases sur l’amour que j’ai lu de ma vie. Je ne la citerai parce que je risquerai de vous spoiler un événement de l’histoire.

Revenons à Marceline. Elle a un humour … franchement, je l’adore ! Elle a de ses répliques cinglantes parfois que mon arrière grand-mère aurait pu sortir (ndlr : celle qui s’amusait à me faire tomber avec sa canne quand j’apprenais à marcher). Elle peut se montrer sournoise parfois mais pour notre plus grand plaisir de lecteur car elle a de quoi nous faire rire. C’est très étrange quand on pense que c’est elle qui est la plus réfléchie du groupe concernant les idées. Elle me fait penser au nain Grincheux. Elle aboie plus fort qu’elle ne mord. Elle joue les enquiquineuses mais en fait, elle adore faire ces actions pour sauver les Colibris. Elle est trop fière pour l’admettre, c’est tout.

Dans le reste de la bande, Rosalie et son « American touch » m’a fait sourire. Elle me rappelle un peu la rouquine bimbo d’Edouard aux mains d’argent mais en plus classe. Joséphine, c’est mon petit coup de cœur dans Quand nos souvenirs viendront danser. Elle et son justaucorps fuchsia. Ses idées débordantes (La grue … mon Dieu ! J’en ris encore), ses répliques cultes … bref. Je l’aime bien Joséphine. Les autres aussi je vous rassure parce que leur humour vaut son pesant d’or. Et puis les voir se battre pour sauver leurs souvenirs … moi ça me touche. Une maison ça représente toute une vie, on y vit des choses, on y construit des choses donc ça devient un bout de soi. Et si on détruit la maison, on détruit une part de nous. Quelque part, je comprends leur envie de sauver tout ça.

Passons à la plume de Virginie Grimaldi. Elle est toujours aussi belle, toujours aussi percutante et surtout profondément humaine. On s’attache à ses personnages qui sont simples mais originaux à la fois. Ce roman-là, c’est son meilleur. Il y a rien à dire. Il y a toujours cette sensibilité dans les pensées des personnages, son humour dans les répliques et autres actions des Octogéniaux. Virginie Grimaldi, nous propose encore une fois une histoire touchante et drôle, une histoire de tous les jours mais une histoire qui parle d’amour et de vie. Une histoire avec une sorte de morale, un moyen d’avancer vers l’avenir qui une fois finie fait pleurer tout en souriant. J’ai pleuré à la dernière page mais j’ai souri malgré mes larmes. Et merci Virginie pour le petit clin d’œil à un de vos romans précédents. J’ai trouvé ça génial !

Conclusion

Quand nos souvenirs viendront danser est du très grand Virginie Grimaldi. Il retrace le combat d’hommes et de femmes pour sauver leurs maisons, leurs souvenirs et leur vie avec beaucoup d’amour et d’humour. Les personnages sont tous attachants chacun à leur manière, nous faisant passer du rire aux larmes en moins d’une seconde. On vit des ascenseurs émotionnels tout le temps, sans arrêt. Une fois la dernière page tournée, on pleure mais on sourit en même temps. On est à la fois triste de les quitter mais heureux du moment passé avec eux. Ca sort aujourd’hui alors foncez en librairie ! C’est une véritable pépite !

4 thoughts on “« Quand nos souvenirs viendront danser » ou le combat d’une vie

  1. J’adore ton avis, sans se concerter on a ressenti les mêmes choses. Je n’ai pas noté non plus sur le blog la phrase de Joséphine mais elle est dans mon carnet.
    Des bisous

    1. Mais tout à fait ! On est connectées en fait. On a écrit notre chronique en ayant ressenti les mêmes sentiments. La phrase de Joséphine est tellement belle mais comme elle dévoile un peu trop, je l’ai gardée précieusement pour moi, comme si je voulais garder un petit bout de Virginie Grimaldi en moi.

      PS : j’ai aussi un beau carnet de citations 🙂

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