« Hâte-toi de vivre ! », le bonbon signé Laure Rollier

Bonjour tout le monde ! Je vous ai pas mal parlé de lectures reçues dans le cadre de partenariats ces derniers temps et aujourd’hui, nous allons changer. Je vous parle d’une lecture qui me faisait envie bien avant sa sortie : Hâte-toi de vivre ! de Laure Rollier. Alors qu’il a dormi quelques mois dans ma bibliothèque, j’ai profité de mes vacances pour le sortir et le moins que je puisse dire, c’est que je suis contente de l’avoir fait.

C’est quoi le pitch Holly ?

7 h 52. Collision. Accident de voiture.
À son réveil à l’hôpital, Léo, jeune professeure de philosophie âgée de trente ans, se retrouve nez à nez avec Mamie Lina, qui n’est autre que sa grand-mère décédée. Personnage haut en couleurs à l’humour cinglant qui donne son avis sur tout – sans qu’on le lui ait demandé –, celle-ci s’immisce dans la vie quotidienne hésitante de Léo et de ses amis Louise et Juju, à un moment décisif de leur vie. Par ses interventions intempestives, cette grand-mère pas comme les autres chamboule tout sur son passage. Mais en confrontant Léo à ses peurs et à ces secrets qui hantent toute famille, elle fait à sa petite-fille le plus beau cadeau  : le courage de saisir la vie à pleine main – et de donner une chance au bonheur.

On en pense quoi ?

Je crois bien que ce roman va faire partie de mes meilleures lectures de cette année 2018. J’ai passé un merveilleux moment en compagnie des personnages de Laure Rollier.

Nous suivons donc Léona dite Léo. Professeure de philosophie, elle se lève en retard un matin et finit par avoir un accident de voiture. Après quelques jours de coma, elle se réveille et commence à voir sa grand-mère, Lina. Sauf qu’il y a un tout petit problème, Mamie Lina est décédée lorsque Léo était adolescente. A partir de ce moment-là, Mamie Lina investit de plus en plus la vie de Léo qui, soit dit en passant, n’est pas très très rose. Mais si justement, Mamie Lina n’était pas là pour aider Léo à trouver sa voie et le bonheur ?

Franchement, à la fin de ma lecture, j’étais toute excitée. J’ai juste adoré de A à Z ce roman. C’est clairement un de ces romans feel good comme on les aime. Il y a Virginie Grimaldi, Marie Vareille, Jojo Moyes (pour l’international) mais il y a aussi Laure Rollier. Hâte-toi de vivre ! est un véritable bonbon, un roman qui m’a beaucoup touchée de part les personnages et les thèmes qu’il traite. J’ai refermé le livre avec un sourire aux lèvres qui ne m’a pas quitté de la journée.

Léona (ou Léo pour les intimes) est une héroïne attachante. Professeure de philosophie, je n’ai pu m’empêcher de trouver des similitudes avec ma propre vie. Enseignante moi aussi, j’ai souri aux copies à corriger, aux réactions des élèves bref … à plein de choses. Mis à part ça, sa vie sentimentale se résume au néant et à trente ans passés, on sent bien que quelque chose ne va pas. Elle vit avec une de ses collègues, Louise, et son adorable petite fille, Tess (j’avais le roman de Thomas Hardy en tête) comme une éternelle adolescente (et c’est pas moi qui le dit mais Léo elle-même). Ajoutons l’ami Justin dit Juju et le tour est joué. On a une joyeuse bande d’amis qu’on prend plaisir à découvrir. Léo est donc malgré tout bien entourée. Puis cet accident arrive et remet sa vie en question. Du moins, le fantôme de Mamie Lina.

Mamie Lina, la grand-mère paternelle de Léo, est décédée il y a plusieurs années. C’est un fait. Mais l’accident fait que, désormais, elle apparaît à notre héroïne et cela nous offre de jolies scènes. Comme toutes les Mamma italiennes (car oui, Léo a des origines italiennes par cette grand-mère), Mamie Lina s’impose dans la vie de sa petite-fille, quitte à tout chambouler et à la faire passer pour une folle (surtout devant des personnes qui ne la voit pas Mamie Lina). Mais finalement, sa présence va permettre à Léo de s’ouvrir, de prendre conscience de sa vie actuelle et surtout de relativiser sur certaines choses. Elle va accomplir des choses qu’elle n’aurait jamais pu faire auparavant mais qui, petit à petit, s’avèrent essentielles à sa reconstruction. Léo devient une nouvelle femme à son contact, plus mûre. Mamie Lina, c’est la quête de soi de Léo. C’est son ange gardien, sa bonne fée, sa Joséphine. Et c’est ça qui rend le roman si doux. J’ai savouré comme un bonbon les répliques entre grand-mère et petite-fille, les conseils prodigués bref … la relation qu’on a tous avec sa grand-mère.

Mamie Lina m’a rappelée ma Mamy, celle qui n’est plus là, la mère de Papa. Alors oui, elle n’était pas aussi envahissante mais avec les années, j’avais pu tisser des liens très forts avec elle. Sa disparition est arrivée à un tournant de ma vie (ndlr : mon année d’assistanat en Angleterre) et Hâte-toi de vivre ! me l’a rappelée. Oh pas douloureusement ! Non ! Mais avec beaucoup de tendresse et de nostalgie. Mamy ne lisait pas beaucoup mais je sais qu’elle aurait aimé ce roman, j’en suis même certaine. Je crois bien que c’est l’un des points forts de Laure Rollier. Cette capacité à nous identifier à ses personnages comme si nous étions le héros. Ce roman a une âme. Je veux dire qu’on sent bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une fiction. On sent qu’il y a autre chose derrière, quelque chose que Laure Rollier veut partager avec nous et qui, sans le vouloir, nous aide nous aussi, surtout si on s’identifie à Léo : une partie d’elle-même. Merci pour ça ! Merci de m’avoir indirectement rappelée des souvenirs. Cela fait un bien fou !

J’adore son écriture. C’est fluide, léger et percutant. Le roman est court mais en même temps, on ne voit pas défiler les pages. L’apparition du fantôme dans la vie d’un héros a déjà été vue dans des romans (je pense à Très chère Sadie de Sophie Kinsella par exemple) mais leur lecture avait quelques longueurs. Ici, Hâte-toi de vivre ! va à l’essentiel, sans fioriture. On ne nous en met pas des tas et des tas pour arriver à la fin. On avance tout doucement, comme sur un chemin, savourant les pages sans avoir le sentiment de les avaler. On ne se rend pas compte qu’en réalité il n’y a pas beaucoup de pages (moins de 300 si j’ai bonne mémoire).

Les thèmes évoqués sont aussi plaisants. La reconstruction et la quête de soi sont les thèmes récurrents dans le feel good mais j’ai aimé tout ce que Laure Rollier a ajouté autour. On a plusieurs intrigues secondaires, notamment avec les amis de Léo, qui montre que Léo n’est pas la seule personne à avoir droit au bonheur. J’ai aimé voir une romance se dessiner, faisant de Hâte-toi de vivre ! un roman qui a deux genres à lui tout seul. En effet, on rit, on pleure, comme dans les comédies romantiques et ça, j’adhère totalement. J’ai énormément aimé la fin ! C’est pour moi la seule et unique fin possible. Elle se devine certes mais je ne sais pas, de voir un certain personnage rend vraiment la fin parfaite. Je crois que je lui en aurais voulu s’il n’était pas présent. Certains trouveront que Mamie Lina vole la vedette, moi non. Léo reste l’héroïne à mes yeux. Concernant Mamie Lina, il y a une révélation qui m’a elle aussi touchée et m’a ramenée à ma propre famille. Comme quoi quand je dis qu’il y a une âme dans ce roman. Merci à nouveau pour ça !

Conclusion

Hâte-toi de vivre ! est un beau roman. Un roman qui, de mon côté, m’a marquée, m’a fait rire, m’a fait pleurer. Laure Rollier nous offre une histoire touchante, avec une âme, dans laquelle on se voit, on se reconnaît. On a vraiment le sentiment de partager quelque chose de fort avec elle au travers de l’histoire de Léo, comme partager un bout de vie. Les personnages sont touchants, l’histoire belle et les thèmes évoqués sont soigneusement travaillés sans en faire trop. On va au bout des choses avec simplicité tout en étant percutant. Si vous avez l’occasion de croiser l’histoire de Léo et de Mamie Lina, n’hésitez pas : foncez ! Vous allez adorer !

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