« Outrage », le roman de la déchéance amoureuse

Bonjour tout le monde ! Je profite de quelques heures de répit au travail (ndlr : je suis enseignante dans le secondaire) pour vous parler de ce roman sorti le mois dernier. Je vais être honnête : je l’ai fini avant sa sortie mais j’avais besoin de reposer mon cerveau suite à cette lecture et aussi de vous en parler correctement car il s’agit d’un roman pas vraiment comme les autres. Destiné à un public plus qu’averti, Outrage de Maryssa Rachel n’a rien à voir avec les romans que j’ai pu lire actuellement chez Hugo Roman. Je remercie Déborah et surtout Olivia pour cet envoi et sa « prévention auprès des blogueurs » autour de cet ouvrage littéraire non identifié.

C’est quoi le pitch Holly ?

Rose est une femme libre, indépendante. Torturée, traumatisée, elle s’est construit une carapace de survie. Elle fuit l’amour par peur de l’attachement. Elle est perverse, passionnée, cyclique, addict au sexe et à l’alcool mondain. Mais ce soir-là, dans un bar, elle tombe amoureuse d’un être qui lui ressemble, peut être un peu trop. Tout en lui la repousse et pourtant… Lui, c’est Alex, un artiste paumé, un je-m’en-foutiste tout aussi névrosé qu’elle. Rose va vivre cette passion destructrice, où Alex la guide, la commande, la déconstruit, la fabrique, la façonne… Elle n’écoute pas la bête qui rugit en elle et qui lui dit
« fuis ». Son corps, son sexe, deviennent chaque jour plus douloureux, mais elle tient, par amour pour cet homme qui la dévore chaque jour un peu plus… Puis vient la douleur du déchirement. Alors, elle va essayer de noyer ses maux dans la seule addiction qui lui permet d’échapper à la douleur : le sexe.

On en pense quoi ?

J’ai eu beaucoup de difficultés à écrire cette chronique. Pas parce que j’ai détesté ce roman mais simplement parce que du fait qu’il n’est pas à remettre dans toutes les mains, il est difficile pour moi d’exprimer mon point de vue sans avoir à me justifier constamment.

Malgré tout, je suis contente d’avoir lu ce roman et de pouvoir avoir ma propre opinion sur lui. Je suis une personne qui lit de tout car j’estime que tous les genres littéraires méritent d’être lus et de trouver leur propre public. Il est vrai qu’Outrage dépasse de loin ce que j’ai pu lire jusqu’à présent mais je le dis et je le répète, ce roman est pour UN PUBLIC AVERTI !!!

Le personnage principal, Rose, a eu une enfance pas toujours tendre avec elle et donc déjà, cela se ressent dans son comportement et son image du sexe. Certains pourraient prendre ce personnage pour une folle, une dégénérée mais il faut remettre les choses dans son contexte : il s’agit d’une fiction. Oui, le personnage est plus que sombre mais il est avant tout représentatif de ce que Maryssa Rachel veut exprimer. Peut être en effet, qu’au niveau visuel dans les rayons, il manque un peu d’avertissement. Sachez que cela est en cours alors cessez de blâmer la maison d’édition. Ils ont fait un choix et à nous de le respecter même si certains ne sont pas d’accord. Personnellement, je pense qu’il manque véritablement un petit quelque chose pour dire que le roman est pour un public averti car comme il est non identifié, difficile de mettre ce roman dans une catégorie particulière. Bref …

La première partie du roman rentre véritablement dans le vif du sujet et ce dès les premières pages. On a une héroïne, Rose, qui vit pleinement sa sexualité en explorant des facettes plus ou moins tolérables pour le lecteur. Sa rencontre avec Alex va bouleverser son équilibre déjà quelque peu fragile (du moins du côté psychologique à mon humble avis). Certaines scènes sont intéressantes à lire d’autres un peu moins. Après, je ne connais pas tant que ça certaines pratiques sexuelles mais j’ai trouvé que malgré le langage parfois très trash, Maryssa Rachel arrivait à exprimer clairement ses idées. Au final, Rose était une femme libre et indépendante, l’amour n’étant pas nécessaire pour elle et bim ! Alex a fait voler ses certitudes en éclat. Elle vit intensément son histoire avec lui jusqu’au jour de la chute : l’inévitable séparation.

C’est là que le roman est vraiment devenu difficile pour moi car Rose, pour soigner son chagrin d’amour, choisit de reprendre sa vie d’avant, à savoir consommer le sexe sans modération. Cependant, elle va encore plus loin que sa période pré-Alex et elle devient incontrôlable, sans limite aucune. Une certaine scène de zoophilie m’a clairement achevée. Je pense pas que cette scène était nécessaire car tout ce que se passait avant était déjà suffisant pour montrer la déchéance de Rose. Cette deuxième partie clairement distincte m’a parfois fait lever les yeux, parfois choquée ou alors m’a totalement achevée. C’est le choix de Maryssa Rachel, je le respecte mais je pense que parfois, ça va trop loin. C’est comme un jeune chien fou qu’il faudrait retenir.

A côté de ça, sa plume est particulière et finalement reflète assez bien ce à quoi je m’attendais en général avec Outrage. Âmes sensibles s’abstenir car c’est trash, cru et peut choquer si on ne sait pas à quoi s’attendre. C’est à la fois érotique et pornographique. C’est compliqué à décrire. C’est clairement pas un roman avec happy end et c’est ce que Maryssa Rachel voulait montrer avec ce dernier. Un peu trop poussé parfois mais quelque part, je pense avoir su voir au delà de ce langage choquant et autres choses. Je pense avoir saisi le message de l’auteur, du moins, je l’espère.

Après ma lecture, j’ai beaucoup échangé avec ma copinaute Marlène sur Outrage. Notre vision de ce roman est plus ou moins la même. Il est clair que les mots « tolérance » et « contexte » ne sont pas à occulter si vous choisissez de lire Outrage. Je vous invite à lire sa chronique sur ce roman.

Conclusion

C’est un roman à ne pas mettre dans toutes les mains. C’est un roman qui trouvera son public, j’en suis certaine, mais qui doit vraiment être présenté comme un roman plus que spécialisé avec le maximum d’informations pour prévenir le contenu aux lecteurs susceptibles de tomber dessus en rayon. On ne ressort pas indemne de cette lecture, c’est clair et net. On peut ne pas aimer ou le contraire voire même le détester mais avant toute chose, je maintiens que chacun doit respecter l’autre et que donc ce roman doit être apprécié à sa juste valeur par le public qu’il lui est destiné. Mais malgré tout ce qu’on peut en penser, ceux qui le liront ressentiront des émotions et j’espère, verrons le message que Maryssa Rachel a voulu passer à travers son personnage de Rose.

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