« Les Chemins de Garwolin », la quête du père

Bonjour tout le monde ! Après une semaine intense au travail (et oui, j’ai travaillé pendant les vacances), dans mon parc d’attraction (oui, on est copains maintenant), je reviens avec un nouvel article. Merci à Eric Poupet pour l’envoi ! On va parler du nouveau roman d’Evelyne Dress sorti ce 15 octobre : Les Chemins de Garwolin.

C’est quoi le pitch Holly ?

91hby0cmqxlAprès le décès de son père, Sylvia Gutmanster se lance à vélo dans un pèlerinage à travers la Pologne, sur les traces d une enfance qu elle veut ranimer. Mais ce qui est demeuré invisible doit peut-être le rester. Pour elle, le passé revient et se mêle au présent. Les personnages d autrefois, réels ou mythiques, lui répondent comme dans un jeu de miroir. Au terme de ce voyage, la voix intérieure, qui hante Sylvia depuis toujours, trouvera-t-elle enfin la paix ?

On en pense quoi ?

Depuis que je reçois des romans en service de presse, il m’arrive parfois d’avoir des coups de cœur. Avec Les Chemins de Garwolin, cela a été bien au-delà. Certains le savent, mon roman préféré de tous les temps (ou mon livre de chevet), c’est le roman de Tatiana de Rosnay, Elle s’appelait Sarah. Je pense que j’ai trouvé celui qui mérite sa place dans ma bibliothèque et dans mon top 9 de mes romans préférés de cette année mais surtout une place tout près de mon livre de chevet. J’ai trouve mon numéro 2. L’histoire d’Evelyne Dress m’a transportée !

À la mort de son père, Sylvia Gutmanster, notre héroïne, se pose des questions sur son passé, en particulier ses ancêtres qui ont fui la Pologne en 1921. D’origine juive, elle a toujours eu du mal en quelque sorte à assumer sa religion. Elle la renie jusqu’à tenter de la cacher. Tous les hommes qu’elle a fréquenté n’étaient pas juifs, au grand dam de son père (qui ne le montrait pas). Commence alors, tout au long de sa vie, une sorte de dualité entre respecter des traditions et se libérer de ce qui la tourmente. Ses tourments prennent la forme d’une voix intérieure, dont elle ignore l’origine, qui ne cesse de la harceler, de s’opposer à tout désir et décision qu’elle a ou veut prendre.

Sylvia était très proche de son père. C’est lui qui l’a élevée seul, après que sa mère soit partie (bien plus jolie que le mot abandonnée). Et donc quand son père décède, c’est tout naturellement qu’elle part en Pologne, à Garwolin, ville où son père est né, pour renouer avec ses racines et tenter de combler le manque, le vide qu’il a laissé. En effet, en mourant, toute l’histoire de la famille Gutmanster s’est éteinte. Et elle ne sait pas tout ! Alors juchée sur son vélo, elle parcourt le pays pour connaître ses origines avec le seul indice qu’elle a en sa possession : un lieu et une date de naissance. Arrivée à Garwolin, Sylvia va être prise dans un tourbillon de démarches (administratives entre autres), de révélations aussi, d’expéditions (merci au petit grand-père pour avoir réparer le vélo) et d’autres événements qui va réveiller en elle bien plus qu’un simple désir de connaissance. Ce voyage va la propulser dans le temps, un temps où la croix gammée terrorisait tout le monde sur son passage. Car oui, c’est là un point qui m’a beaucoup touchée : la persécution du peuple juif. C’est quelque chose qui me touche et qui, alors que je ne suis pas du tout juive, m’intéresse, me donne envie d’en savoir plus. Elle s’appelait Sarah est déjà un roman difficile à lire alors si celui-ci, ce ne sont que des petites touches, il y a cette Seconde Guerre Mondiale en toile de fond par moment et moi … je ne résiste pas.

Evelyne Dress nous emmène à travers la famille de Sylvia, ses ancêtres, dans les méandres de cette horrible persécution. On va même jusqu’à Auschwitz et une scène … mon Dieu ! Une scène qui m’a autant donné de frissons que LA fameuse scène du roman de Tatiana de Rosnay, que Le Choix de Sophie aussi. Bref …

Au fur et à mesure que la quête de Sylvia sur ses origines avance, on va voir le passé se mêler au présent, comme un voile surnaturel (oui parce que c’est vraiment très léger) que l’on trouve dans les premiers romans de Marc Lévy (oui, pardon pour la référence quelque peu bateau mais quand on évoque le bachert, je ne peux m’empêcher de penser au roman La prochaine fois de ce désormais célèbre auteur) ou de Guillaume Musso. Sylvia va être transportée dans un espace-temps (et nous lecteurs aussi pour le coup) où histoire et religion se mêlent au surnaturel (d’où ma référence précédente). Et ce sont ses personnages du passé qui vont guider Sylvia et l’aider à résoudre et combler ce vide en elle. Et grâce à cela, ce voyage initiatique va lui permettre de se reconstruire mais aussi de trouver son chemin … et l’amour. Elle va donc atteindre sa quête du bonheur par la même occasion.

La plume d’Evelyne Dress est belle. Vraiment très belle. Elle est d’autant plus belle qu’elle y a glissé une partie de sa vie, comme elle le dit à la fin. Ce roman, c’est une partie de son âme qu’elle partage avec le lecteur. Si petit à petit, on a une reconstruction historique mêlée à une histoire fictive, on a aussi une part d’elle puisqu’elle a choisi donné vie à ses propres ancêtres. Passé, réalité et fiction ne font plus qu’un !

Conclusion

Mon plus gros coup de cœur cette année et plus encore. Un roman magnifique mêlant passé et présent, histoire et religion, fiction et réalité. Un roman bouleversant de part l’âme de l’auteur qui se sent parfois lors de la lecture. Des références religieuses aussi mais juste ce qu’il faut pour ne par alourdir le récit déjà plein de sens. Un beau devoir de mémoire, un hymne à la famille et aux origines à lire et à partager !

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