« La conversation amoureuse » d’Alice Ferney, roman indescriptible

Aujourd’hui, je vais vous parler de ma Lecture Commune avec Onee (que vous pouvez lire ici). C’est elle qui m’a gentiment offert le livre (encore merci à toi !) le mois dernier. Voilà un petit moment que j’avais envie de lire ce livre et c’est chose faite.

C’est quoi le pitch Holly ?

Gilles a quarante-neuf ans et en instance de divorce. En conduisant sa fille à l’école il rencontre Pauline, ravissante dans sa petite robe jaune. Pauline est mariée, fidèle et enceinte de quatre mois. Pourtant, une étrange relation va se nouer entre eux. Une « idylle asymétrique » subtilement analysée sur le mode du discours amoureux. A la question traditionnelle « Est-on jamais sûr d’être aimé ? », cet étonnant jeu de miroirs en substitue d’autres, peut-être plus fondamentales encore. Est-on jamais sûr d’aimer ? Le pouvoir, en amour, n’appartient-il pas à celui qui aime le moins ?

On en pense quoi ?

J’ai eu énormément de mal à rédiger cette chronique car il y a des bons comme des mauvais points.

J’ai aimé l’histoire qui se crée entre Pauline et Gilles. Elle est touchante dans son ensemble, avec des rencontres, des rendez-vous bref ! Le début d’une passion. On a donc Pauline heureuse en ménage et mère dont la rencontre avec Gilles remet des petites choses en question dans son existence. Tantôt elle est heureuse avec lui, tantôt elle « culpabilise » (c’est un bien grand mot) par rapport à ces sentiments qui la submergent. Gilles, c’est différent car il est divorcé donc son statut montre aussi quelques doutes mais au final, j’ai trouvé ça minime vis à vis de Pauline.

Alice Ferney raconte cette histoire avec beaucoup de poésie et ce quasi huis-clos est ponctué d’autres histoires d’amour de couples qui gravitent autour de Pauline et Gilles. C’est assez sympa car par moment, j’ai trouvé leur histoire longue à lire. C’est plein de non-dits et l’auteur passe pas mal de temps à décrire des gestes anodins qui prennent une importance considérable pour Pauline et Gilles. Au bout d’un moment, ça suffit ! Ça traîne en longueur et moi je m’ennuie. J’ai finalement eu le sentiment que Pauline se créait des illusions sur cette histoire et que Gilles était un trouillard.

A part ça, on a donc ces couples qui apparaissent par petits moments pour justement éviter de tourner en rond et de s’ennuyer. Ça permet aussi en quelque sorte de mettre une image, une vision sur la vie à deux que pourrait avoir Pauline et Gilles. Certains personnages sont touchants, d’autres gonflants mais … ils ont un charme quand même.

Ce qui est négatif à part la longueur de l’histoire de Pauline et Gilles, c’est la fin. Quand j’ai fermé le livre je me suis dit : « tout ça pour ça ! ». J’ai été déçue car je voulais voir une évolution que je n’ai pas vu. Tant pis ! Alice Ferney a peut-être voulu montrer que l’amour n’existe pas dans la continuité, quelque chose dans ce genre qui expliquerait ma déception finale.

Conclusion

La conversation amoureuse est malgré tout un bon roman sur la naissance d’une passion amoureuse entre deux personnes qui ne devraient pas s’aimer. Autour d’eux gravitent d’autres couples pour étayer les sentiments qui les bouleversent et ce qui pourrait les attendre. Dommage que cela traîne en longueur et que la fin m’a déçue.

 

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