« Mamie a eu 15 ans » d’Alice Dona, l’amour filiale à l’honneur

Bonsoir tout le monde ! Depuis 17h aujourd’hui, je suis en vacances jusqu’à l’annonce des résultats de ma dernière année de licence. Croisons les doigts pour que ce soit la bonne.

Bref … je reviens avec un autre livre … qui n’est pas celui que j’avais prévu (pour changer). C’est un peu différent car c’est Mémé qui me l’a prêté. D’habitude, c’est moi qui conseille et bien on change. Mémé est plutôt douée car quand elle te propose un livre, il y a toujours un truc derrière. Ce week-end, elle m’a donc passé ce roman d’Alice Dona qui reste pour moi, l’auteur de Je suis malade de Serge Lama, la mère de Raphaëlle Ricci de la Star Ac’ ou encore la femme de Laurent Boyer bien plus jeune qu’elle.

C’est quoi le pitch Holly ?

Difficile de se sentir à la hauteur quand votre petite-fille vous toise du haut de son mètre soixante-quinze et ne vous perçoit qu’à travers votre statut de sexagénaire. Difficile de trouver le moyen de faire plus ample connaissance quand trois fois quinze ans vous séparent. C’est pourtant ce à quoi va s’employer Miette en complotant un tête-à-tête d’une semaine avec Angeline, sa petite-fille, sur l’île de Noirmoutier. Une semaine pour qu’Angeline se découvre une nouvelle copine et que Miette retrouve ses quinze ans. Un premier roman plein de fraîcheur, où les éclats de rire sont communicatifs, où les histoires d’amour finissent bien, et où l’ado n’est pas toujours celle qu’on croit. C’est que, même à soixante ans, un cœur aura toujours vingt ans !

On en pense quoi ?

Ce n’est pas un coup de coeur mais … pas loin quand même. Alice Dona a écrit ce livre suite à une conversation avec sa petite-fille de 15 ans et ce lien se ressent à travers les pages. Le récit, plutôt court (vu que je l’ai fini en moins d’une heure), alterne les deux héroïnes qui parlent chacune leur tour.

On commence par Angeline, 15 ans, 1,75m et de l’acné sur le front. Elle vit seule avec sa mère, Moune, depuis que son père Bertrand a choisi le pays des caribous pour vivre sa passion des avions en tant que pilote de ligne. Elle reçoit de temps à autre 200$ de sa part mai ça s’arrête là, à croire qu’il en a rien à faire d’elle. Elle a des amis, un petit copain, comme toutes les ados de son âge. De l’autre, on a Mariette dite Miette. A 60 ans, elle a déjà vu son premier amour partir sans lui donner d’adresse pour le joindre mais lui a pousser le nombril vers l’avant et Bertrand est né (il porte le prénom de ce père qu’il ne connaît pas), son mari de 20 ans son aîné mourir d’un infarctus et son amant espagnol de 10 ans son cadet la quitter. C’est en regardant Angeline et son langage de « djeun’s » qu’elle a l’idée de passer une semaine seule avec elle, sur l’île vendéenne de Noirmoutier, l’île où elle-même y a passé le plus bel été, celui de ses 15 ans justement.

Entre choc des générations et prises de bec, on voit surtout une petite-fille et sa grand-mère, déjà très proches, se rapprocher encore plus. Avec cela, on plonge dans le passé de Miette qui finit par se mêler au présent mais je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher l’histoire.

On suit en toile de fond des personnages secondaires comme Moune et même si on la voit peu, on sent ce lien qui l’unit aux deux autres.

Je ne dirai pas que je me suis retrouvée dans Angeline (déjà parce que je ne parlais pas comme elle) mais j’ai tout de même ressenti ce choc des générations que j’ai moi-même vécu avec Mamy (et non Mémé car vu le nombre de petits-enfants que nous sommes (31 au passage), elle a toujours eu du mal à ne pas faire de différence et à échanger un maximum avec nous (bon moi, j’ai la chance d’avoir le goût de la lecture en commun, ça aide)) mais à un autre degré car notre différence d’âge était bien plus grande (elle en avait 77 contrairement à Miette qui en avait 45 et il y en avait 7 avant moi (alors qu’Angeline est toute seule)). J’aurais cependant aimé partager ça avec elle si elle était encore là.

L’écriture d’Alice Dona est simple même si je trouve parfois qu’elle force un peu le trait avec Angeline alors qu’avec Miette, c’est tout en douceur et retenue, comme les mamies.

Conclusion

Un très joli petit roman français qui permet de découvrir une autre facette de l’auteur qui devient auteur de roman à part entière et non de chansons et surtout l’amour filial entre une grand-mère et sa petite fille.

9 thoughts on “« Mamie a eu 15 ans » d’Alice Dona, l’amour filiale à l’honneur

  1. Bon, j’apprends qu’Alice Dona écrit des livres… Visiblement il s’agit d’un bon livre alors pourquoi pas le lire un de ces jours ?
    Rien à voir mais je réalise que tu es étudiante en lettres… Amen (like me !). Que vas-tu faire après ta licence ? 😀

    1. Oui j’ai été surprise de découvrir qu’elle écrivait aussi des romans. Alors après ma licence, je fais le Master MEF (enseignement & formation) pour enseigner l’anglais 🙂 Et toi ? Tu fais quoi ?

    1. Je fais une licence d’anglais mais oui, on peut faire ça à condition d’avoir pris l’option anglais. Littérature comparée … j’ai failli le prendre pour l’an prochain celui-là.

  2. Ah ok ! Comme j’ai vu que tu faisais une licence de lettres, j’avais pas tilté pour la licence d’anglais. 😮 Ah d’accord pour l’option, c’est quand même un bon tuyau !
    Perso je préfère largement la littérature comparée à la littérature française, je trouve que c’est plus ouvert, que ce soit pour les liens entre les différentes cultures ou les différents arts !
    Bon après je suis en master mais j’avoue que c’est le flou dans ma vie ! J’aimerais intégrer une école de journalisme mais c’est paaas gagné !

    1. Et bien je suis ravie que ça te fasse envie. Il est vraiment très bien écrit et puis si ta grand-mère aime lire, elle devrait aimé elle aussi. A très bientôt

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