La Véritable histoire de « La Belle et la Bête »

https://i0.wp.com/multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/3/9/5/9782070349593.jpg?resize=297%2C500Après une chronique littéraire sur la Comédie Romantique, voici le deuxième livre lu dans le cadre de mon Alpha Challenge : La Belle et la Bête.

Pour les plus jeunes, La Belle et la Bête reste le film d’animation des studios Disney sorti en 1991 et couronné de deux Oscars (ainsi que le seul film d’animation nominé dans la catégorie Meilleur film (mais ça on s’en fiche un peu)). Pour nos grands-parents, c’est le film de 1946 par Jean Cocteau avec Jean Marais. Pour les adeptes de fantastique, ils ajoutent le film de 2009 avec Estella Warren.

Mais comme pour la plupart des Disney (entre autre), La Belle et la Bête est avant tout un conte de fées … français. Pour beaucoup qui le connaissent, l’auteur est Jeanne-Marie Leprince de Beaumont mais c’est faux ! Contre toute attente, cette chère Jeanne-Marie n’a pas inventé grand chose : elle s’est simplement contentée de raccourcir le
conte d’origine et d’ajouter une morale comme cela se faisait à l’époque. « Mais, me diriez-vous, quel est donc l’auteur de la véritable histoire de
La Belle et la Bête ? » Et bien c’est très simple, il s’agit de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, née vers 1695 à La Rochelle (C’est chez moi !), qui le publia en 1740. De nos jours (ouh que ça me fait drôle de dire ça), on ne connaît que la version abrégée de Mme Leprince de Beaumont dont j’en parle ici, publiée en 1758. La version originale a
totalement été occultée en sa faveur.

J’avoue, honteusement, que j’ignorais l’existence de cette version d’origine avant de tomber sur l’édition Folio 2€. Bref … Je l’ai acheté, je
me suis calée dans mon lit avec une bonne tisane fumante et j’ai attaqué les origines de mon Disney préféré (mais ça vous le savez tous).

Et bien que dire ? … Je me suis trouvée face à une histoire semblable à la version abrégée mais tellement plus riche de détails et d’évènements. Pour avoir lu la version de Mme Leprince de Beaumont, je savais que j’allais retrouver des éléments similaires comme la rose cueillie sans permission, le père ruiné, les nombreux frères et soeurs, … Si j’ai retrouvé ces éléments, j’ai en revanche découvert des éléments dont je n’aurais jamais imaginé la moindre présence. Petit détail tout bête, le songe. La Belle, chaque soir en s’endormant, rêve d’un beau jeune homme et en tombe amoureuse (et inversement). De ce fait, elle repousse sans cesse la Bête (qui est véritablement affreuse avec des écailles partout) sans se douter que cette vision est en réalité un moyen de lui faire découvrir la véritable identité de la Bête (mais comme beaucoup d’héroïnes de conte de fées, la jugotte, elle est pas là tout de suite). Il y aurait bien d’autres détails qui mériteraient d’être présentés mais j’ai peur de tout gâcher. Vraiment ?
Vous en voulez d’autres ? Bon alors deux petites choses mais pas plus. Un autre détail qui m’a frappée, c’est le sort réservé aux soeurs, si Mme Leprince de Beaumont les condamne à vivre sous la pierre le bonheur de leur soeur, Mme de Villeneuve propose bien autre chose. Elle leur laisse la vie sauve et leur permet d’épouser leurs amoureux (qui sont tout de même charmés par la beauté de la Belle). Quelque part, je préfère ça. Ce conte diverge des autres des frères Grimm, Perrault, Andersen et autre Comtesse de Ségur qui parfois offre des happy ends un peu sanglant. Mais ce qui m’a le plus touchée dans cette version, c’est bien sûr le dénouement. En effet, on ne s’arrête pas au mariage de la Belle et du Prince comme c’est le cas avec Mme Leprince de Beaumont. Mme de Villeneuve nous offre les festivités du mariage et bien plus encore. On découvre les origines du prince, ce qui fait qu’il est devenu la Bête mais on découvre aussi que la Belle n’est pas celle qu’elle prétend être et ça … ce fut une véritable surprise pour moi. J’avoue que le style de l’auteur m’a un peu gâchée la découverte car j’ai dû relire certains passages pour comprendre des détails que je n’avais pas saisi à la première lecture. Des rebondissements dans une histoire sont mes passages favoris.

En conclusion, je dois avouer que j’en suis ressortie avec des étoiles plein les yeux. J’ai ENFIN lu la Véritable Histoire de mon Disney préféré. Certes, le Disney est quelque peu réécrit pour ne pas dire changé pour s’adapter aux spectateurs (mais de toute façon, c’est le cas à chaque fois non ? Regardez Cendrillon des frères Grimm et vous comprendrez) mais j’ai tout de même retrouvé cette magie et ce plaisir qui m’anime à chaque fois que je regarde La Belle et la Bête. Si je devais choisir quelle version de La Belle et la Bête je préfère et bien sans hésitation je répondrais l’originale car un : l’auteur et moi sommes rochelaises (oui il m’arrive d’être chauvine parfois), deux : le conte est finalement un roman à lui tout seul et trois : pour les sentiments qu’il m’a inspirée en le lisant. D’ailleurs, j’avais en tête durant ma lecture la bande originale du Disney et plus particulièrement l’opening ainsi que la transformation de la Bête en Adam (bah oui parce que Disney l’a appelé Adam même si on ne le dit pas). Donc petit conseil : si jamais l’occasion se présente à vous de lire la Véritable Histoire de La Belle et la Bête et bien n’hésitez pas un seul instant. Vous ne serez en aucun cas déçus.

Livre lu en particulier dans le cadre de :

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