Juste envie de remettre un classique au goût du jour.

https://i0.wp.com/www.decitre.fr/gi/67/9782266163767FS.gif?resize=288%2C475Avec toute cette neige et une trachéite qui m’a clouée au lit une bonne partie du week-end, je me suis décidée à relire pour … la quatrième fois un grand classique de la littérature française : Madame Bovary.

Après avoir fait ses études dans un lycée de province et à la faculté de Rouen, Charles Bovary devient officier de santé et se marie à une riche
veuve suite aux instances de sa mère. À la mort de son épouse, Charles se remarie avec une jeune femme, Emma Rouault, élevée dans un couvent et vivant à la ferme avec son père (un riche fermier, patient du jeune médecin). Emma se laisse séduire par Charles et se marie avec lui. Marquée par ses lectures romantiques de jeunesse, elle se prend à rêver d’une vie en adéquation avec ses aspirations naïves de jeune fille grâce à son mariage. Les années passent, sa vie de couple se dégrade pour devenir insipide et monotone car son mari, n’ayant pas d’ambition, ne répond pas à ses attentes en ce qui concerne le terme « vie de couple ». Mais un événement va précipiter ce qui, plus tard, causera sa perte : le bal donné chez le Marquis d’Andervilliers, où le médecin et sa femme sont conviés. En effet, Emma y entrevoit les charmes tentateurs d’une vie privilégiée dont elle rêve depuis sa plus prime jeunesse ( enfin depuis qu’elle lit des romans romantiques ). Cette soirée continuera longtemps de hanter son esprit en exerçant sur elle une fascination implacable. Désabusée par le retour brutal à la réalité, celle d’une vie étouffante et ennuyeuse qu’elle mène avec son faible mari, Emma tombe en cachexie (syndrome plus psychologique que physique). Pour qu’elle se rétablisse, elle doit changer d’air. Charles décide alors de déménager dans un village-bourg, non loin de Rouen : Yonville-l’Abbaye, alors que Madame Bovary est enceinte. Si elle se rétablit, Emma n’en reste pas moins dégoûtée par son mari, qui semble ne pas se soucier
d’elle et de ses préoccupations. Elle va tenter, après avoir accouché d’une fille, Berthe, de reprendre goût à la vie en fréquentant un amant voire plusieurs.L’histoire en elle-même ne pas vraiment plue car j’ai trouvé que les seuls passages intéressants étaient ses histoires avec ses amants et son agonie ( où on voit que Flaubert s’est « lâché » en nous offrant le pathétique sous sa plus simple forme ). De plus, les descriptions n’aident pas du tout à rentrer dans l’histoire ( je pense notamment à la tapisserie qui s’étale sur trois pages ). Le personnage d’Emma est, en réalité, assez simple à comprendre. Elle sort d’un couvent et a passé le plus clair de son temps dans des romans d’amour et c’est ce qui fait qu’elle en est ridicule d’être aussi romantique et qu’on a pitié d’elle. Elle veut une vie comme dans les romans, chose tout à fait impossible. Mais si on s’attarde un peu plus sur les personnages, on découvrira que Flaubert y est cynique vis à vis d’eux. En fait, tous les personnages sont ridicules car Flaubert leur ajoute un petit détail qui est à mourir de rire si on le décèle ( je pense surtout aux prénoms des enfants de Homais le pharmacien ). Bref, je cesserais là ma critique négative. Le positif c’est qu’il m’a surtout permis de me mettre dans la situation de l’époque et du contexte historique.
C’est ce que je pensais jusqu’à aujourd’hui. En le relisant ainsi que les cours et remarques de ma prof de l’époque, j’ai pu déceler autre chose que l’histoire banale et nulle. J’ai mieux appris à comprendre Emma et me suis rendue compte qu’elle avait une personnalité hors du commun ( à part pour avoir appeler sa fille Berthe qui, entre nous, est vraiment affreux ) et que sous ses airs d’indécrottable romantique, il y avait quelque chose de vraiment intéressant. De plus, comme je l’ai dit juste avant, j’ai appris à m’attarder sur l’histoire et à reconnaître la critique de Flaubert de la bourgeoisie et à en comprendre les sens cachés ( Rodolphe faisant du rentre dedans ( désolée du terme mais c’est exactement ça) à Emma à la foire avec en fond, la remise des prix aux gagnants qui ont des noms sacrément gonflés ( joli travail Flaubert ! ) ) car cela montre que Flaubert avait déjà à son époque le talent pour
dissimuler des sous entendus que ce soit dans ses dialogues, pensées ou bien description des personnages ( je maintiens que les noms des enfants Homais sont à mourir de rire ). Qu’on le veuille ou non, Madame Bovary est une critique de la bourgeoisie de l’époque et c’est cela qui a fait que tout le monde l’aimait ( et qui a valu un procès à Flaubert ). Bref, j’arrête où je vais faire une analyse complète de l’oeuvre. Je conseillerai plus tôt de lire ce livre pas pour l’histoire d’amour mais pour la critique des bourgeois et autres petits détails.

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