Black Swan

Bon pour aujourd’hui, j’ai eu envie de parler de Black Swan. Il a fait un carton l’an dernier et puis … c’est pour me mettre en condition pour le 21 janvier, jour où je vais profiter de mon cadeau de Nowel : je vais voir le ballet en vrai de vrai.  Pour une fois que ça passe pas loin de chez moi, je compte bien en profiter.

Nina (Natalie Portman) est ballerine au sein du très prestigieux New York City Ballet. Sa vie, comme toutes celles des ballerines membres de l’académie, est entièrement vouée à la danse. Lorsque Thomas Leroy (Vincent Cassel), le directeur artistique de la troupe, décide de remplacer la danseuse étoile Beth Macintyre (Winona Ryder) pour leur nouveau spectacle, Le Lac des cygnes, son choix s’oriente vers Nina. Juste avant l’annonce officielle des danseurs qui feront partie du ballet, une nouvelle arrivante, Lily (Mila Kunis), impressionne beaucoup Leroy. Il faut savoir que Le Lac des cygnes exige une danseuse capable de jouer à la fois et le Cygne blanc, dans toute son innocence et sa grâce, et le Cygne noir, qui symbolise la ruse et la sensualité. En les observant, Leroy s’aperçoit que Nina est parfaite pour danser le Cygne blanc et Lily le Cygne noir. Alors que la rivalité de Nina et Lily se mue peu à peu en une amitié perverse, Nina découvre au fil des répétitions son côté sombre dont elle semble de plus en plus fascinée…

Alors, pour moi, je couperai Black Swan en deux. En effet, je pense qu’il y a deux histoires bien distinctes dès le commencement.

D’un côté ( je commence par le plus facile ), nous avons le Lac des Cygnes avec l’histoire de la belle Odette. Ce qui suit est la description du ballet telle que je la perçois en tant qu’ancienne danseuse et grande fan de ce ballet. Cette jeune fille s’est retrouvée changée en cygne par un puissant sorcier et seul le clair de lune peut lui rendre sa forme humaine. Ensuite nous avons sa rencontre avec le prince Siegfried et la promesse qu’il lui fait pour rompre le sort et qu’il doit réaliser lors d’un bal.
Mais c’est sans compter sur le sorcier Rothbart qui s’y rend avec sa fille Odile grimée en Odette. Le sort n’est pas brisé, Odette est trahie et elle préfère se tuer pour ne plus souffrir ( c’est une des fins alternatives qui existent au ballet dont je serai prête à faire la liste si on me demande ). Une des plus célèbres histoires d’amour quoi !

Dans un deuxième temps, nous avons l’histoire de Nina. Cette jeune femme, fille d’une ancienne ballerine, a voué ( c’est le cas de le dire ) sa vie à la danse qui est perçue, je dirais, comme une passion. Elle est membre de la prestigieuse compagnie du New York City Ballet. C’est aussi une jeune femme méticuleuse dans le moindre de ses sauts de chat ou autres arabesques. Elle est très studieuse mais manque tout de même de … piquant dans sa vie. C’est pourquoi, quand Thomas Leroy le directeur de la compagnie souhaite monter le Lac des cygnes, Nina est aux anges, c’est le ballet qu’elle préfère le plus au monde et elle a toujours rêvé d’interpréter ce personnage ainsi que son double maléfique puisque la particularité de ce ballet est le fait que le cygne blanc et la cygne noir sont interprétés par la même danseuse. Seulement voilà, Nina n’a pas le piquant pour le cygne noir. C’est pourquoi lorsque contre toute attente elle obtient ce rôle, elle va tout faire pour prouver qu’elle le mérite, se dépassant de plus en plus pour atteindre le piquant qu’il lui manquait jusqu’alors.

Je m’arrêterai là pour l’histoire de Nina car je risque d’aller trop loin sinon.

Je reprends … il y a deux histoires distinctes mais pourtant, au fur et à mesure qu’on avance dans le film, les deux histoires fusionnent pour n’en former plus qu’une. Le passage bien évidemment qui, selon moi, montre bien cette fusion, c’est lorsque Nina est dans sa loge pour se changer et mettre le costume du cygne noir ( je n’en dirai pas plus désolée ).

De ce fait, je trouve qu’Aronofsky a fait un travail incroyable là dessus puisque en mêlant les deux histoires, il met en avant de la psychologie notamment autour de la particularité du ballet. La double interprétation de la danseuse principale est donc mis en avant et Aronovsky joue sur le fait que la danseuse peut très bien trop s’imprégner de son rôle et finir dans la folie pure voire de la schizophrénie. Et cet aspect psychologique nous travaille tout le long du film, expliquant ainsi pourquoi lorsque vous sortez de la salle vous avez l’air mal à l’aise ou autre symptôme du même genre ( enfin c’est comme ça que je le vois ).Passons à un autre point qui par contre est un bémol pour moi : l’univers de la danse. Aronofsky l’a beaucoup trop caricaturé. Pourquoi ? Mais parce que je suis une ancienne danseuse classique et que j’ai fréquenté ce milieu pendant neuf ans et que en aucun cas, cela allait jusqu’à un tel niveau. Il est vrai que parfois certaines danseuses se mettent trop de pression et finissent anorexique ou autre truc du genre. Il est vrai aussi qu’elles aiment se tirer dans les pattes pour obtenir un rôle mais pas toujours. Regardez-moi ! Je suis l’exception qui confirme la règle : j’ai jamais souffert d’anorexie et jamais les filles ne se sont tirées dans la pattes dans l’école où je dansais. Bon il y avait des rivalités mais avec ma tchatche légendaire, je m’entendais bien avec tout le monde.

Bon parler des acteurs ne servirait à rien. Natalie Portman a effectivement trouvé le rôle de sa vie et a amplement mérité son Oscar tant elle interprète avec brio la psychologie de Nina. Vincent Cassel, lorsqu’il joue aux USA, a toujours des rôles de mauvais garçon ou de méchant. Ici, je dirai que c’est ni l’un, ni l’autre, ni même le mélange des deux.

C’est juste un fin stratège qui sait exactement ce qu’il veut et comment l’obtenir quitte à manipuler pour l’avoir. Si quelqu’un d’autre pouvait jouer son rôle ? C’est fort possible mais aucun nom ne me vient désolée.

Donc puisqu’il me faut conclure, je dirai que Black Swan est un film à voir absolument tant la psychologie est intéressante surtout la manière dont il est étudié. Il mérite d’être vu aussi pour sa vision du Lac des Cygnes qui est un des plus beaux ballets du monde et surtout qui est mon préféré ( ben oui sinon je ne vous en parlerai pas et je ne l’aurai pas choisi comme sujet d’exposé ce semestre ). Et pour finir, il mérite aussi d’être vu pour Natalie Portman parce que un film oscarisé se DOIT d’être vu au moins une fois et ce peut importe les raisons.

2 thoughts on “Black Swan

  1. Il était top ce film! Mais ça m’a toujours agacée de pas le comprendre! un peu comme Sleeping Beauty avec Browing (la fille qui joue dans Sucker Punch et les orphelins baudelaire), ou j’avais pas
    compris non plus ^^

    Après je me sens toute bête!

    Je vois qu’on a eu le même cadeau d’anniv, moi aussi je vais voir un ballet, le lac des cygnes justement!

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